Moins d’un an avant la remise des clés du nouveau CHU. Visite en avant-première.

Texte Julie VdW

Découvrez la visite virtuelle 360° du nouveau CHU

Le directeur général adjoint du CHU de Guadeloupe, Cédric Zolezzi est formel, « le bâtiment logistique et administratif sera livré de façon partielle et anticipée dès la fin d’année 2023 ». Ensuite, de mars à août 2024, seront livrés progressivement le bâtiment regroupant l’anesthésie et les activités parents enfants, le plateau technique composé des blocs opératoires ainsi que tous les bâtiments des unités de soins regroupant consultations et hospitalisations. Durant cette période,  se déroulera la phase de “marche à blanc” pour une durée de 6 mois. C’est une phase nécessaire à l’automatisation des fonctions supports tels que les services de la pharmacie, de l’informatique, des laboratoires… Elle permettra également de procéder à l’installation puis aux essais des équipements, puis les premiers patients seront accueillis dès le mois de septembre 2024. « Le déménagement de l’ancien site s’effectuera progressivement, unité de soin par unité de soin. »

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Cédric Zolezzi, directeur général adjoint du CHU de Guadeloupe et Jean-Julien Adèle, technicien supérieur biomédical du CHU – Credit Photo Lou Denim

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1975 places de parking

Comme le CHU va s’insérer dans un quartier en plein développement, les infrastructures routières font partie des plans d’aménagement, pour pouvoir accueillir les patients et   plus de 3 000 agents employés dans l’établissement. « Nous travaillons étroitement avec Routes de Guadeloupe et les autres collectivités majeures sur le sujet des dessertes routières, l’aménagement et la création de ronds points. La voie verte va être élargie pour fluidifier les accès car c’est par cette RD106 que se fera l’accueil du personnel. Les usagers et le personnel du CHU auront des accès différents : les usagers auront un parking de 645 places au sud et le personnel aura un parking de 1330 places au nord », explique le directeur général adjoint du CHU. L’aménagement de l’espace a été facilité compte tenu du fait que le terrain est une surface plane.

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La façade extérieure entrée visiteurs du CHU

Au CHU de Guadeloupe : un plateau technique commun

En devenant mono-site, le CHU va faciliter la prise en charge des patients autour d’un même plateau technique. Au total, « le plateau opératoire comprend 18 salles d’intervention dont 2 salles hybrides, une salle endovasculaire et 3 salles pour l’endoscopie », liste le Dr Bruno Jarrige, chef du pôle risque et sécurité liés aux soins. Quant aux urgences obstétricales, elles seront situées à côté du bloc de naissance ; et le plateau PMA (Procréation médicalement assistée) à côté du bloc opératoire ». De même, La capacité d’accueil en soins critiques a été augmentée. Tous les soins critiques seront désormais réunis sur un même niveau. Le nouveau CHU a été pensé comme « un hôpital agile et modulable en fonction des besoins et des crises sanitaires, qui nous permettra de faire face », décrit le Dr Jarrige.

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Et des équipements de pointe

Le CHU totalisera 82 800 m2 de surface au total. Composé de 7 bâtiments d’une hauteur maximum de 4 étages, le complexe hospitalier comprend un plateau technique central construit sur des isolateurs sismiques permettant la poursuite d’activité en cas de tremblement de terre majeur. Dans cette configuration autour d’un plateau commun, toutes les consultations se dérouleront au rez-de-chaussée, ce qui facilitera le déplacement des patients. En termes d’équipement, il comprend deux IRM et deux scanners, dont l’un dédié aux urgences et l’autre à la radiologie interventionnelle. Un 2ème TEP-scan en complément de celui du CIMGUA utilisé en diagnostic et traitement sera installé dans le service de médecine nucléaire.

Sont également prévues deux salles de radiologie, une autre de mammographie numérisée. Le service de radiothérapie sera équipé de trois accélérateurs de particules (pour les traitements par radiothérapie) ainsi que d’un caisson hyperbare (où la pression atmosphérique  permet d’accroître l’oxygénation des tissus). À noter également, « l’installation d’un IRM 3 TESLA qui n’existait pas jusqu’alors en Guadeloupe, notamment utilisé pour la détection des tumeurs cérébrales, les malformations cardiaques mais aussi en médecine vasculaire et gynécologique », nous explique Jean-Julien Adèle, technicien supérieur biomédical du CHU et membre de l’équipe d’ouverture du nouveau CHU. Le choix des IRM s’est fait en concertation avec ingénieurs biomédicaux, médecins, manipulateurs qui ont fait le déplacement en France hexagonale sur d’autres sites afin d’évaluer les futurs équipements. À 10 mois de l’accueil des premiers patients, on entre dans les dernières phases pour que le nouveau CHU, repensé dans sa distribution, son implantation et son fonctionnement entre de plein pied dans la vie du territoire.

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Docteur Bruno Jarriges, Chef du Pôle risques et sécurité liés aux soins – Credit Photo Lou Denim

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Un plateau technique modernisé
Un robot pharmaceutique va participer à la préparation des médicaments.
Des équipements de radiologie de la salle endovasculaire permettront de réaliser des interventions pointues à l’échelle des vaisseaux sanguins.
Des robots chirurgicaux qui permettront de réaliser de la chirurgie robotique assistée par un chirurgien.
Un TEP-scan en médecine nucléaire en complément du cyclotron.

Un lieu de soin et de vie
La Rue Caraïbes, axe central du CHU qui reliera les bâtiments entre eux, sera la colonne vertébrale d’une zone de vie. Aménagée de patios arborés, elle sera propice aux retrouvailles pour les patients, les visiteurs et les professionnels. Dans cette allée de 300 m, on retrouvera entre autres un espace boutique/kiosque et un lieu de culte partagé. Sa surface plane permettra l’accès à un grand parking en comparaison avec l’ancien site construit en hauteur.