Au cœur de la chaîne péyi Martinique la 1ère 

Télé, radio, web, Martinique la 1ère a entamé, en septembre dernier, une nouvelle saison riche en nouveautés. Fabrice Théodose, récemment nommé adjoint au directeur éditorial en charge de l’antenne TV, revient sur les inédits de la saison.

Texte Floriane Jean-Gilles – Photo Jean-Albert Coopmann

Fabrice Théodose, vous êtes un journaliste bien connu des Martiniquais puisque vous avez longtemps été le visage du journal de 13h. Vous œuvrez depuis peu, en coulisses, à la direction de l’antenne TV, quelles sont les nouveautés de la rentrée ?

Fabrice Théodose : La grande nouveauté de cette saison, c’est que le sport revient sur notre antenne sous la forme d’un magazine hebdomadaire, Sport 1ère, présenté par Stéphane Lupon, tous les lundis. On y aborde l’actualité sportive et les grandes compétitions en compagnie d’un invité. D’autres émissions, bien connues de notre audience, ont été reformatées ; c’est le cas de Politik péyi, puisque Corinne Jean-Joseph est désormais seule aux manettes, l’idée est de proposer un retour sur la vie politique au cours d’un échange avec une personnalité. C’est également le cas de notre programme 100 % créolophone, Ziétaj, qui s’offre pour l’occasion un nouveau visage, Jessica Joly. À noter également que l’émission télé quotidienne de Jimmy, s’intitule désormais Bel Pasaj. Le principe est simple : accueillir les téléspectateurs quand ils rentrent du travail et leur proposer un agenda des sorties culturelles, de loisirs et de divertissements.

Cette nouvelle saison reprend également les grands axes de Martinique la 1ère, quels sont-ils ?

En effet, nous souhaitons maintenir une programmation de productions locales fortes avec nos émissions mensuelles, qui sont des piliers : Résonance #droitdesuite (présentée par Catherine Gonier-Cleon), Caraïbes (Kelly Babo) et Tout en doc (Stéphanie Octavia). Nous proposons, en plus, une sélection régulière de documentaires. C’est une façon d’enraciner la chaîne dans le pays en abordant les problématiques de notre société. L’antenne doit être le reflet de la population, répondre à ses attentes et impulser chez elle certaines interrogations. La politique documentaire est un axe fondamental pour Martinique la 1ère ; c’est aussi la raison pour laquelle nous sommes partenaires de plusieurs festivals dont le Fifac (festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes), pour les documentaires, et le Cinémartinique pour les courts-métrages.

Peut-on dire que la proximité est au cœur de votre ligne éditoriale ?

Absolument, qu’on regarde, qu’on écoute ou qu’on lise Martinique la 1ère, nous voulons qu’on sache qu’on est en Martinique : sa ka fet an péyi a ; et cela passe par les émissions qui sont programmées ou par le ton employé sur notre antenne, l’identité est au cœur de notre ligne éditoriale. C’est aussi pour cela que j’accorde une place importante à la langue créole, il faut décomplexer le rapport au créole. Nous devons parler aux Martiniquais comme nous parlons entre nous, dans la rue, et il n’est pas rare qu’on mélange français et créole au quotidien, notre antenne doit en être le reflet pour être au plus près de la population.

La proximité c’est aussi valoriser l’économie locale et promouvoir le talent des entreprises martiniquaises. C’est ce que nous souhaitons mettre en lumière avec C’est à vous de jouer !, un télécrochet sur l’entreprenariat et l’innovation aux Antilles-Guyane. C’est un rendez-vous hebdomadaire qui associe les trois territoires : Martinique, Guadeloupe, Guyane. Le divertissement est également important pour nous. Notre rentrée s’est faite avec le jeu d’aventures locales, Kalina, qui remporte un vif succès, tant en télé qu’en replay et sur les réseaux sociaux.

Martinique la 1ère se positionne comme un média 360°, comment associez-vous ces différents canaux ?

Nous travaillons dans une logique de “cross média”, il s’agit de faire se rencontrer les différents supports : télé, radio et web. Nous souhaitons donc privilégier les modules courts, facilement transposables d’un média à l’autre avec des programmes comme Sonjé de Cyriaque Sommier, qui revient sur les moments marquants de notre histoire ; avec Ciné clap ou encore La case clip qui permet de promouvoir nos artistes. Et nous venons de lancer une case courts-métrages pour accompagner la production cinématographique en Martinique. Notre antenne souhaite être un partenaire privilégié de cette filière.

Quelle est votre ambition pour la chaîne ?

Mon objectif est d’apporter ma pierre à l’édifice, de faire de Martinique la 1ère une télévision locale, toujours plus ancrée sur son territoire, dont les Martiniquais seraient fiers parce qu’ils s’y retrouvent et s’y reconnaissent. Tout cela est possible grâce à tous les corps de métiers qui composent la 1ère et qui sont engagés dans cette mission de service public : éduquer, divertir, informer.

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