Depuis le 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets est généralisé et concerne tous les professionnels et particuliers. Ainsi, tout le monde devient concerné par cette obligation définie dans la loi anti gaspillage de 2020. Explications.

Texte Yva Gelin

Une nouvelle matière première réutilisable pour la fertilité des sols.

Qu’est-ce qu’un biodéchet ?

Un biodéchet, c’est tout ce qui s’apparente aux déchets verts, comme la tonte de pelouse, les feuilles mortes, les brindilles, et autres déchets issus de l’abattage et de l’élagage, et aux déchets alimentaires comme les restes de repas, les épluchures ou encore le marc de café. Est biodéchet, tout ce qui est déchet dit organique. Aujourd’hui, cette catégorie de déchets représente un tiers des déchets non triés des français et jusqu’à présent, ces derniers étaient soit incinérés soit destinés à l’enfouissement.

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Que dit la nouvelle loi ?

Concrètement, au-delà de la volonté d’inclure le plus grand nombre dans cette logique de tri, le tout premier niveau d’action concerne les collectivités avec l’obligation de proposer à la population des solutions de traitements ou de récupération des biodéchets. Le fait que la loi précise un tri dit « à la source » indique que celui-ci doit se faire avant que les biodéchets ne soient mélangés aux ordures ménagères résiduelles (OMR). Le tri « à la source » est finalement un terme utilisé afin de le différencier du tri effectué par les usines de tri mécano-biologique (TMB) qui prennent en charge le tri des déchets mélangés entre eux.

Pourquoi trier les biodéchets à part ? 

Un biodéchet est valorisable dans la mesure où, par un processus de transformation naturelle, il devient une nouvelle matière première réutilisable pour la fertilité des sols. Ce processus, le compostage, permet d’obtenir un engrais particulièrement riche, le compost. Se crée alors un cercle vertueux, dans lequel des déchets organiques servent au bon développement de nouveaux végétaux en enrichissant le sol.

Quelles options pour le tri à la source ?

Quatre options principales permettent de trier à la source les biodéchets. La première est sur le même principe de tri qu’une poubelle jaune dans laquelle chacun place ces déchets plastique et carton. En fonction des territoires, ces poubelles ont le couvercle soit marron, jaune ou violet. Il est d’autre part possible, comme pour les bornes de trie de verre, de mettre à disposition une borne de récupération de biodéchets. Une troisième option donne la possibilité de mettre en place un composteur partagé, et enfin le tri à la source peut se faire directement au domicile en installant un composteur individuel.

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Une sanction est-elle prévue en cas de non tri des biodéchets ?

L’obligation concerne les particuliers mais ne s’applique pas directement à eux. En revanche, elle s’applique aux collectivités locales qui sont, elles, responsables de fournir des solutions de tri et de valorisation et d’en informer la population. Aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect de la loi.

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