13 000 étudiants, 13 000 parcours Université des Antilles
13 000 étudiants, 13 000 parcours Université des Antilles
Avec 13 000 étudiants, l’Université des Antilles, comme tous les campus du monde, a dû réorganiser son quotidien dans un contexte de crise. Reportage dans les coulisses du Bureau des relations internationales (BRI) et de la Direction de l’orientation, des stages et de l’insertion professionnelle (DOSIP).
L’Université des Antilles a cette particularité : cinq campus répartis sur deux territoires, ceux de Fouillole, du Camp Jacob et du Morne Ferret en Guadeloupe et ceux de Schœlcher et de Fort-de-France en Martinique.
En mars dernier, les 13 000 étudiants voient leur année se suspendre dans le temps. Le confinement commence.
Quand les voyages ne forment plus la jeunesse
Au sein du service administratif, les activités, elles aussi, ont été quelque peu perturbées. Il faut dire que lorsque la crise géo-sanitaire éclate, ils sont quelques étudiants antillais à vivre l’événement depuis leur chambre à l’autre bout du monde.
Pour Magali Favard, responsable administrative des relations internationales, si la période a été évidemment complexe, par l’inédit du contexte, la gestion de crise a été bien maîtrisée dans son service.
« Nous avons pu joindre rapidement tous les étudiants pour savoir si tout se passait bien pour eux. L’avantage d’une université comme la nôtre est la proximité que nous gardons avec chaque étudiant. »
Un lien qui s’est noué également avec les jeunes venus de l’étranger qui ont décidé pour la plupart, de rester en Guadeloupe et Martinique, pour finir leur semestre.
Pour l’année universitaire 2020-21 : « Beaucoup d’étudiants ont vu leur projet de mobilité internationale annulé ou reporté. C’est le cas avec le Canada qui est très strict sur les entrées depuis plusieurs mois ». Il convient donc d’accompagner ces étudiants afin qu’ils gardent leurs motivations.
Pour le reste, le Bureau des relations internationales n’est pas à l’arrêt : ce pôle central de l’Université prépare même activement les mois à venir.
« Nous avons profité de ce temps un peu particulier pour consolider certains partenariats, notamment avec le Royaume-Uni. Nous continuons également à signer des conventions bilatérales avec des campus dans la Caraïbe et en Floride.
Nous allons accroître nos relations avec Saint-Domingue et ouvrir notre politique internationale avec des établissements comme ceux du Ghana », souligne la responsable.
« Covid ou pas Covid, nous travaillons toujours un an, à l’avance. La suite, se prépare dès maintenant. »
La mobilité hybride en espace virtuel
L’autre bonne nouvelle, c’est la charte Erasmus+ 2021-2027 obtenue par l’Université des Antilles. Ce nouveau programme prévoit non seulement :
- une mobilité facilitée entre les pays européens
- des échanges culturels
- mais aussi des interactions en ligne
Pour Magali Favard, la plateforme est absolument adaptée au contexte des Antilles. « Encore une fois, crise ou pas crise, un outil comme celui-ci permet à des jeunes qui ont du mal à se projeter d’avoir entre leurs mains un moyen de se connecter à des expériences interculturelles et internationales. C’est une force ! »
Promouvoir une mobilité virtuelle pour inciter les jeunes à porter un plus grand intérêt aux enjeux extérieurs est, pour le Bureau des relations internationales, une méthode attrayante pour construire de nouvelles perspectives.
« Même s’il existe des bourses, le critère financier ou la peur de l’éloignement, vécus comme un double déracinement peuvent constituer des freins pour beaucoup de jeunes. »
« Cette mobilité hybride est une nouvelle façon de nous connecter aux uns et aux autres. »
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Accompagner les jeunes vers l’employabilité coûte que coûte
« Aider les jeunes pour qu’ils aient confiance en eux. Voici la philosophie générale de notre service ». Pour Frédéric Gérardin, responsable administratif et financier de la Direction de l’orientation, des stages et de l’insertion professionnelle (DOSIP), tous les responsables pédagogiques concourent à la réussite des élèves, quel que soit leur profil.
« Nous sommes le premier point d’accueil, c’est la raison pour laquelle nous devons prendre le temps d’accompagner les étudiants qui le souhaitent. » Pour cet ancien chercheur en sciences humaines au CNRS :
« L’étudiant est un tout qui doit être pris dans toutes ses dimensions ; son contexte familial, son environnement de travail, ses motivations personnelles. »
C’est la raison pour laquelle le service travaille avec :
- des coachs professionnels en Guadeloupe et en Martinique
- des psychologues spécialisés sur l’orientation
- des unités d’enseignement libres ouverts sur plusieurs créneaux horaires pour la 2e et la 3e année de licence
Avec une politique d’éducation inclusive, le campus a également pour objectif de faciliter l’employabilité de tous les étudiants. « Si aujourd’hui, les données de l’Observatoire interrégional de la vie étudiante et de l’insertion professionnelle de la DOSIP ne nous permettent pas encore d’avoir assez de recul pour rendre compte de la situation post-Covid, les taux de réponses plus bas que les années précédentes laissent subodorer des effets notables sur l’insertion professionnelle. »
« On espère que la reprise sera aussi synonyme de reprise de stages pour nos étudiants », explique Frédéric Gérardin.
Quoi qu’il se passe, plusieurs opérations sont à l’œuvre : « Pour faciliter la transmission d’informations sur les offres de formation, nous avons même recruté des étudiants car il n’y a rien de mieux pour convaincre des jeunes que d’autres jeunes qui parlent le même langage. »
Et sur l’avenir, les équipes restent confiantes.
« Malgré le contexte compliqué qui s’annonce pour les étudiants du monde entier, l’Université des Antilles est plus que jamais opérationnelle. »
| DOSIP Guadeloupe Campus de Fouillole : 0590 48 31 46 Campus du Camp Jacob : 0590 48 34 77 dosip971@univ-antilles.fr DOSIP Martinique BRI Relais handicap Guadeloupe Relais handicap Martinique |