France 2030, la Martinique s’illustre avec 30 projets lauréats
La Martinique s’illustre grâce à ses 30 projets lauréats du plan national France 2030, tous secteurs confondus, ce qui correspond à plus de 32 millions d’euros déjà engagés. Découverte de lauréats qui ont relevé avec brio les grands défis du monde contemporain suite à des appels à projet et à manifestation d’intérêt.
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Emmanuelle Sylvestre, maitre de conférences/praticien hospitalier (MCUPH).Responsable du centre de donnéescliniques Martinique © Jean-Albert Coopmann
France 2030, la Martinique s’illustre avec 30 projets lauréats
La Martinique s’illustre grâce à ses 30 projets lauréats du plan national France 2030, tous secteurs confondus, ce qui correspond à plus de 32 millions d’euros déjà engagés. Découverte de lauréats qui ont relevé avec brio les grands défis du monde contemporain suite à des appels à projet et à manifestation d’intérêt.
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« Accompagnement et soutien à la constitution d’entrepôt de données de santé hospitaliers »
Dre Emmanuelle Sylvestre, maître de conférences des universités praticien hospitalier coordinatrice du projet Antilles Data Hub (AnDH)
Projet : développement des entrepôts de données de santé hospitaliers
Aide accordée : 1 971 990 M€ pour l’ensemble du projet (1 064 665 M€ pour la Martinique ; 907 324 € pour la Guadeloupe)
« Le CHU de Martinique, chef de file du projet AnDH, souhaite consolider son entrepôt de données de santé et accompagner le déploiement de celui de la Guadeloupe, en mettant en place une plateforme interrégionale de données. Le projet s’inscrit dans un contexte spécifique aux populations antillaises, avec des prévalences élevées pour de nombreuses pathologies chroniques (diabète, hypertension) et des pathologies infectieuses émergentes (dengue, zika).
Nos populations subissent par ailleurs des contraintes climatiques et des expositions environnementales particulières (brume de sable, sargasses). Pour confirmer cet exposome antillais, nous réutilisons des données de santé collectées dans le cadre d’un parcours de soins du patient, ce dernier pouvant s’y opposer.
Être lauréat nous donne une visibilité sur la scène nationale, nous sommes inclus dans toutes les discussions autour de la stratégie numérique en santé française ce qui nous permet de faire remonter les particularités de nos territoires et ainsi adapter nos politiques régionales. »
« Programme de recherche maladie infectieuses et émergentes (PEPR MIE) »
Pr André Cabié, chef du service des maladies infectieuses au CHU Martinique
Projet : LSDengue
Aide accordée : 2 082 853 M€ pour les DOM-TOM
« D’une durée de trois ans, le projet LSDengue implique tous les territoires ultramarins. Il vise à identifier de nouveaux facteurs déterminants des formes sévères de la dengue pour définir des biomarqueurs utilisables en clinique et adapter les soins aux patients.
Une étude de caractérisation complète (clinique, génétique, virologique, immunologique) est menée sur des populations aux origines génétiques différentes, qui n’ont pas été exposées de la même manière à la dengue.
L’aide accordée va nous permettre de mettre en place une structuration, que nous souhaitons pouvoir pérenniser, sur l’harmonisation de nos pratiques pour mieux se préparer aux futures épidémies. »
« Exploitation forestière et sylviculture performantes et résilientes »
Matthieu Asseman, directeur des travaux Caraïbes Bois Énergie
Projet : acquisition d’une récolteuse de bois énergie
Aide accordée : 546 093 €
« Nous accompagnons gratuitement les agriculteurs dans l’entretien de leurs zones boisées et haies séparatives ou limitrophes, souvent arrachées ou brûlées faute de moyens.
Grâce au soutien du plan France 2030 via l’ADEME, nous avons investi dans du matériel performant pour la récolte et l’élagage, pour intervenir sur des terrains en pente tout en préservant les sols. Les branches récoltées sont séchées et broyées puis revendues sous forme de plaquettes de bois à la centrale électrique pour la production d’énergie locale.
Par ailleurs, face aux difficultés foncières rencontrées par les jeunes agriculteurs et maraîchers, nous aidons à remettre en culture des terres agricoles. »
« Décarb’Flash »
Nicolas de Chancel, directeur de SN Soproglaces
Projet : installations solaires photovoltaïques en autoconsommation sur le site industriel de SN Soproglaces au Lamentin
Aide accordée : 600 000 €
« Par son activité de fabrication de crèmes glacées, Soproglaces est consommatrice d’énergie, à la fois pour son process de fabrication mais aussi pour ses chambres froides qui tournent en continu y compris le week-end.
Le montant de l’aide a permis l’installation de 2 200 panneaux photovoltaïques en toiture. Aujourd’hui, 100 % de l’électricité produite est consommée. Ces douze derniers mois, nous avons produit 1 235 MWh ce qui couvre 30 % de nos besoins annuels. Peu impactante sur l’environnement, cette installation réduit de plus de 700 tonnes nos émissions de CO2/an. »
« Première Usine »
Shirley Billot, fondatrice de la startup SHB Biotech
Projet : équipement de la première usine d’éco-extraction et chimie végétale en Martinique
Aide accordée : 4,30 M€
« SHB Biotech est la première entreprise ultramarine, lauréate de l’AAP France 2030 Première Usine. La construction de cette usine pionnière, spécialisée dans l’éco-extraction et la chimie verte, sera dédiée à la transformation de produits agricoles et industriels, en ingrédients naturels à haute valeur ajoutée, pour les secteurs de la santé, la beauté, la food & beverage. Cet AAP très sélectif devrait être perçu comme un gage de qualité et de crédibilité auprès des écosystèmes et des financeurs locaux. »
« Compétences et métiers d’avenir »
Joël Degras, proviseur du lycée polyvalent Joseph Pernock (Le Lorrain)
Projet : formation innovante dédiée à l’agroalimentaire et l’eau
Aide accordée : 160 000 €
« Nous avons mis en place au sein du lycée une Formation complémentaire initiative locale (FCIL) d’une durée d’un an destinée aux stagiaires titulaires d’un bac professionnel et aux salariés déjà en poste.
Elle s’articule autour de deux options :
- la gestion des réseaux de distribution d’eau,
- l’agroalimentaire bio industrie transformation endogène développement durable.
Très opérationnelle, elle aspire à répondre aux besoins économiques du territoire. Être lauréat est un moyen de mettre en valeur la compétence de notre personnel mais aussi de renforcer notre ancrage dans le tissu économique de notre territoire. »