Acomora, l’innovation solaire caribéenne

Entre rigueur scientifique et héritage des remèdes de grands-mères, Coraline Méril a fondé Acomora pour répondre à un double défi : protéger les peaux noires, particulièrement vulnérables aux inflammations, tout en préservant l’environnement. Avec le Cassia alata comme ingrédient phare, la jeune marque trace sa voie sur un créneau aussi exigeant que nécessaire : la protection solaire naturelle.

Coraline Méril, ingénieure chimiste diplômée en marketing de l’innovation et fondatrice de la marque Acomora
Coraline Méril, ingénieure chimiste diplômée en marketing de l’innovation et fondatrice de la marque Acomora

Acomora, l’innovation solaire caribéenne

Entre rigueur scientifique et héritage des remèdes de grands-mères, Coraline Méril a fondé Acomora pour répondre à un double défi : protéger les peaux noires, particulièrement vulnérables aux inflammations, tout en préservant l’environnement. Avec le Cassia alata comme ingrédient phare, la jeune marque trace sa voie sur un créneau aussi exigeant que nécessaire : la protection solaire naturelle.

Laetitia Juraver

Les produits Acomora Cosmetics sont pensés pour préparer, protéger et réparer les peaux exposées au quotidien. « Le capital génétique caribéen est plus inflammatoire que la moyenne. Dans ce contexte, la protection n’est pas un luxe », précise Coraline Méril, ingénieure chimiste diplômée en marketing de l’innovation et fondatrice de la marque, dont l’ingrédient phare est le Cassia alata, cultivé à l’Herboristerie Créole au Gros-Morne. « C’est la plante de nos grands-mères par excellence. J’avais à cœur de la valoriser ». Néanmoins, la question de l’approvisionnement reste entière : « Il est difficile de trouver des fournisseurs qui répondent aux exigences cosmétiques et/ou qui acceptent de faire ce travail de mise en conformité ».

« Il faut compter environ 2 ans entre la recherche, la composition des premières formules et les premiers tests » 

Coraline Méril, ingénieure chimiste diplômée en marketing de l’innovation et fondatrice de la marque Acomora

À l’échelle mondiale, et parce qu’il fait de plus en plus chaud, se protéger du soleil devient un enjeu de santé. « Nous sommes à la frontière entre le cosmétique et le médicament. S’ajoute à cela la préservation de l’environnement. La législation européenne est l’une des plus strictes. Il faut pouvoir montrer patte blanche », explique Coraline. Il existe des référentiels comme Cosmébio qui ont pour objet la protection de l’environnement. À noter cependant qu’il n’existe à ce jour aucun équivalent pour la protection spécifique des coraux.

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Acomora Cosmetics © N’S Création

« La protection solaire est un créneau très difficile, notamment pour les peaux noires, et encore plus s’il est question de préserver l’environnement », souligne Coraline. « Le processus varie énormément du fait des contraintes et de la politique interne de chaque marque. Pour ce qui est d’Acomora, il faut compter environ 2 ans entre la recherche, la composition des premières formules et les premiers tests ».

À l’échelle locale, d’autres défis se profilent : fournir la preuve que nos plantes ont des propriétés antiradicalaires, compatibles avec les normes européennes d’une part, et sensibiliser la population quant à la nécessité de protéger les peaux noires, elles aussi vulnérables. En ce qui concerne la filière : « le challenge consiste à passer d’une culture de la compétition à la coopétition. Travailler en bonne intelligence et soutenir les agriculteur.rice.s qui plantent bien. »