AF’HAIR BOUCLÉE : des soins capillaires guyanais ancrés dans la conviction
De ses premiers ateliers de prévention à la création d’une gamme artisanale riche en huiles locales comme l’awara et le maripa, Vanessa Gonzil a bâti AF’HAIR BOUCLÉE sur un credo clair : proposer des soins naturels et puissants pour les cheveux texturés.
AF’HAIR BOUCLÉE : des soins capillaires guyanais ancrés dans la conviction
De ses premiers ateliers de prévention à la création d’une gamme artisanale riche en huiles locales comme l’awara et le maripa, Vanessa Gonzil a bâti AF’HAIR BOUCLÉE sur un credo clair : proposer des soins naturels et puissants pour les cheveux texturés.
Pendant des années, elle a utilisé des défrisants sans se poser de questions. Puis un jour, elle a voulu comprendre. Ses cheveux, sa santé, ses choix. Ce qu’elle a découvert l’a menée bien plus loin que prévu… « Afin de partager mon savoir, j’ai commencé, en 2019, par animer des ateliers de prévention sur les soins capillaires des cheveux texturés afro », explique Vanessa Gonzil, professeure des écoles et créatrice de la marque AF’HAIR BOUCLÉE. « Mais très vite, la demande pour des alternatives naturelles m’a poussée à créer ma propre gamme ».
Adepte des confections « maison », Vanessa s’est longuement documentée et formée en ligne pour élaborer des formules efficaces adaptées à la vente. « Au départ, j’ai utilisé des huiles classiques, avocat ou amande douce. Mais rien de vraiment local, ni spécifique à la Guyane. Une conférence m’a ouvert les yeux sur la richesse de notre flore : j’y ai découvert une palette d’ingrédients adaptés aux cheveux texturés ».
En 2022, elle tombe sous le charme des huiles d’awara et de maripa issues de palmiers endémiques de la Guyane, du Surinam et du nord du Brésil. Utilisées en cuisine, ces huiles révèlent aussi des propriétés précieuses pour le soin des cheveux. Aujourd’hui, Vanessa formule ses produits (crème de shampoing, gelée végétale, baumes…) de manière artisanale, à partir de cette huile qu’elle se procure localement (30 litres par an). Elle les vend dans un showroom, des salons et dès septembre en pharmacie. Elle espère aussi passer à la semi-industrialisation grâce au soutien d’une pépinière d’entreprises.
Produire plus, suppose d’importer les contenants en grande quantité par bateau, faute de filière locale. « Rien que pour mon showroom, je vends environ 5 000 unités par an. Et cette quantité devra être multipliée par cinq une fois mes canaux de distribution élargis », précise Vanessa. Mais cette montée en puissance a un coût.
« Les frais de livraison ont fortement augmenté, ce qui impacte directement le coût de revient des contenants aussi »
Une logistique lourde, mais moins coûteuse que ses commandes actuelles, par avion, éclatées entre Chine et Europe. « Je gagne près de 50 % de bénéfice en passant par le transport maritime », confie Vanessa. Pour autant, pas question de rogner sur la qualité en cédant aux formulations « blanches », faiblement dosées. « Mon baume à l’awara contient plus de 30 % d’huile pure ». Fidèle à sa vision, Vanessa défend une cosmétique de conviction : sa marque est d’abord une mission au-delà d’un business.