Améliorer l’organisation du territoire, la vision d’Alann Metella, futur conducteur de travaux

Alann Metella, 21 ans, regrette le manque d’infrastructures pensées pour la Guyane. Il rêve de s’impliquer dans l’aménagement du territoire pour améliorer concrètement la vie des habitants.

Alann Metella © Christophe Fidole
Alann Metella © Christophe Fidole

Améliorer l’organisation du territoire, la vision d’Alann Metella, futur conducteur de travaux

Alann Metella, 21 ans, regrette le manque d’infrastructures pensées pour la Guyane. Il rêve de s’impliquer dans l’aménagement du territoire pour améliorer concrètement la vie des habitants.

Sarah Balay

Construire la Guyane de demain

Ambitieux, volontaire et visionnaire, Alann Metella, originaire de Rémire-Montjoly, n’a que 21 ans, mais déjà les idées claires. Pour lui, la Guyane souffre d’un manque d’aménagements à la hauteur des besoins : des routes saturées autour de Cayenne, un déséquilibre entre le littoral très peuplé et l’intérieur des terres sous-exploité, sans oublier les contraintes liées à l’humidité et à la chaleur. Autant de défis qu’il rêve de relever en participant « à des projets concrets qui améliorent l’organisation du territoire et la qualité de vie de la population ». Son objectif : devenir conducteur de travaux et contribuer à bâtir des structures modernes, solides et durables. « Le véritable challenge », avance Alann, « est de concevoir des projets en tenant compte de nos réalités locales : climat, sols, risques naturels, mais aussi la forte croissance démographique. Pour y parvenir, il est essentiel d’impliquer dès le départ, et davantage, les acteurs locaux ».

« Le véritable challenge est de concevoir des projets en tenant compte de nos réalités locales. »

 Alann Metella, étudiant en géné civil

Entre formation et vision d’avenir

Alann a construit son parcours en combinant connaissances et expériences terrain. Après un BTS travaux publics, il a validé, en juin, une licence professionnelle en Génie civil et métiers de la construction proposée par l’université de Guyane et réalisée en alternance avec l’entreprise de travaux publics Ribal TP à Cayenne. Aujourd’hui, il poursuit un master en génie civil pour approfondir ses compétences. « J’ai choisi cette licence parce qu’elle offre une formation complète, à la fois théorique et pratique : conception, calculs, gestion de chantier », explique Alann.

Une expérience bien calibrée qui lui offre un regard averti sur les innovations qui pourraient améliorer les pratiques locales. « J’aimerais voir un usage plus important des matériaux biosourcés ou recyclés et des techniques de construction modulaires (assemblage de bâtiments préfabriqués N.D.L.R.), déjà utilisées ailleurs. Elles pourraient être très efficaces ici, pour gagner du temps, réduire les coûts et mieux adapter les projets à notre environnement tropical. » Jeunesse oblige, il se projette dans l’avenir avec optimisme. « Dans dix ou vingt ans, j’imagine les Antilles-Guyane avec des infrastructures pensées pour résister aux défis climatiques tout en améliorant le quotidien des habitants. Des territoires modernes, mieux organisés, qui deviennent une référence en matière d’aménagement tropical. »