Ecrans : pourquoi et comment réduire l’usage et favoriser la déconnexion

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EWAG

Fais ce que je dis… Nombreux sont les adultes qui minimisent l’impact des écrans sur les enfants… pour ne pas se remettre (trop) en cause eux-mêmes dans leurs pratiques.

En tant qu’experte des mécanismes mentaux impliqués dans l’apprentissage, Sylviane Eugène s’intéresse notamment aux outils, succès et pièges qui règnent dans le monde des parents et des enfants qu’elle reçoit. Ce mois-ci : la nécessité de déconnecter des écrans (pour les adultes).

Sylviane Eugène - créatrice methodologie-scolaire.com

-Photo Jean-Albert Coopmann-

Le véritable enjeu : concevoir les écrans comme une activité en tant que telle, à planifier et cadrer.

Ne nous y trompons pas, le danger ce n’est pas l’écran mais l’usage.

Au coeur de l’usage des écrans, une guerre de l’attention

Comment faire preuve de parcimonie ? Pour commencer, il convient
de s’intéresser aux motivations des acteurs du marché.

Toutes les plateformes numériques (Google, Facebook, YouTube, Netflix…) ont pour but de nous faire y rester le plus longtemps possible afin de générer des revenus publicitaires, au risque de nous rendre dépendants.

C’est aujourd’hui un modèle économique à part entière : « l’économie de l’attention » repose sur la connaissance scientifique de nos mécanismes cérébraux et psychologiques.

Peu importe ce que vous êtes en train de faire, si une notification fait bipper ou vibrer votre smartphone, votre cerveau ne la ratera pas.

Peu importe que vous pensiez regarder un article ou une vidéo en ligne, le design de la plateforme et les fonctionnalités telles que l’enchaînement automatique vous retiendront davantage.

La connexion favorise une vision du monde tronquée

Avec la collecte de nos données personnelles, les plateformes numériques vont surtout nous donner à lire, à voir, à « consommer » des infos qui vont dans notre sens.

Autrement dit, si l’abondance de contenus donne l’impression d’une ouverture sur le monde, à l’échelle individuelle c’est le contraire qui s’opère.

Le phénomène est amplifié chez les enfants, qui ont besoin de la confrontation avec des idées et des arguments nouveaux pour construire leurs capacités de raisonnement, d’argumentation et développer la tolérance.

C’était le rôle des médias classiques, ce n’est plus celui de ceux de l’économie de l’attention. 

6 réflexes à adopter pour se déconnecter des écrans

Commencer par se confronter aux sources d’informations qui traitent de l’usage des écrans et de cette économie. Pas pour se faire peur, mais pour comprendre ce que nous avons entre les mains.

Ensuite, quelques réflexes salutaires peuvent être facilement adoptés pour éviter l’emprise des écrans et en permettre un usage éclairé :

  1. Désactiver toutes les notifications, avec l’application StayOnTask, le temps de vous concentrer sur une tâche précise.
  2. Déterminer des moments sans écrans : à table, en famille, avec des amis… 
  3. Utiliser un réveil au lieu de l’alarme de son téléphone, vous ne l’allumerez plus dès le saut du lit.
  4. Mettre de temps en temps son écran de téléphone en mode noir et blanc, ce qui atténue la tentation de le consulter.
  5. Diversifier les moteurs de recherche, sortir des contenus proposés automatiquement et profiter ainsi du champ de connaissances que peuvent nous apporter les écrans.
  6. Reconquérir l’idée même de sa liberté individuelle en s’attachant à « ce que je fais de mon temps et à ce que je pense ».

Simple, non ? Plus d’infos en ligne : lebonusagedesecrans.fr

Diplômée en neurobiologie et en école de commerce, formée à la gestion mentale, Sylviane Eugène révèle leur potentiel aux enfants, du CP aux classes prépa, et même après.

Sylviane Eugène
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s.eugene@methodologie-scolaire.com
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FB @sylviane.eugene972