Acteur clé de l’inclusion professionnelle, l’Agefiph aide les personnes en situation de handicap à trouver ou garder un emploi dans le secteur privé, et accompagne les entreprises dans le soutien de ces employés. Aux Antilles-Guyane, au-delà des handicaps moteur, sensoriel, cognitif et psychique, certaines maladies chroniques comme la drépanocytose, le diabète ou l’endométriose sont particulièrement présentes, et peuvent avoir un vrai impact sur le travail au quotidien.

Ce que l’on sait moins, c’est que même des maladies a priori temporaires (d’au moins 1 an), comme le cancer, peuvent être reconnues en tant que handicap dès lors qu’elles ont des répercussions sur la vie professionnelle. « Beaucoup hésitent à réaliser une demande de RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), mais qu’il s’agisse d’un handicap temporaire ou plus durable, être reconnu permet de bénéficier de droits pour mieux gérer la situation », explique Aymeric Chemin, chargé de mission Antilles-Guyane. La plupart des reconnaissances sont ainsi accordées pour une durée déterminée, afin de s’adapter à l’évolution de l’état de santé. 

Pour accompagner les entreprises dans la mise en place de solutions adaptées, l’Agefiph propose une offre de services complète : du conseil, des aides financières, des prestations (comme des études ergonomiques par exemple), ainsi qu’une plateforme d’appui à la professionnalisation, destinée à renforcer les compétences des référents handicap en entreprise.

« C’est un service public, donc l’accompagnement est gratuit, accessible à toute entreprise du secteur privé, quelle que soit sa taille, dès lors qu’elle compte au moins un salarié » précise Aymeric Chemin. En tout, plus de 600 entreprises des trois territoires sont déjà accompagnées par l’Agefiph, soit environ un tiers de celles concernées par l’obligation d’emploi. Même si les chiffres restent bas (environ 2,3 % de taux d’emploi contre 4 % en moyenne nationale), la tendance est heureusement à la hausse depuis quelques années. 

Mais au-delà de l’aspect réglementaire, travailler sur le handicap est souvent l’occasion d’améliorer les conditions de travail de tous les employés. « Les aménagements mis en place pour une personne peuvent bénéficier à tous » souligne Aymeric Chemin, « Nous avons eu une entreprise qui a investi dans un transpalette électrique pour un salarié souffrant de douleurs dorsales. Et aujourd’hui, tous les collègues l’utilisent ! » C’est le genre d’initiative qui renforce la qualité de vie au travail, fait évoluer les pratiques, et peut devenir un vrai plus en termes d’image. « C’est un vrai sujet de RSE, et un atout pour la marque employeur » conclut Aymeric Chemin. 

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