Aux côtés de Gladys Marie-Florine, psychologue du travail, elle anime des ateliers de sensibilisation à destination des dirigeants. Leur objectif : « accompagner les employeurs à être les plus dignes possible dans leur posture, et leur donner les moyens d’agir sans maladresse ». Pendant deux heures, les intervenantes abordent les impacts psychologiques du deuil, les droits sociaux des parents et les leviers concrets d’un management bienveillant.

Encore tabou, le deuil périnatal reste souvent invisible en entreprise. Pourtant, ses répercussions peuvent être profondes. La reprise du travail, notamment, peut s’avérer extrêmement difficile : « Les parents se demandent comment ils vont être accueillis, ce qu’on va leur dire, comment répondre. » Certains reviennent en conservant sur eux un objet symbolique, en quête d’un équilibre entre mémoire et reconstruction.

Les ateliers permettent également de lever les flous juridiques et administratifs. « Par exemple, une femme qui vit une fausse couche a droit à un arrêt maladie sans jour de carence. Ce sont des droits à faire valoir, et les employeurs doivent pouvoir les connaître », rappelle Myriam.

Au-delà des textes, c’est surtout l’attitude de l’encadrement qui fera la différence : anticiper les retours, préparer les équipes, proposer des aménagements, repérer les signaux de surcharge émotionnelle ou de fuite dans le travail… autant d’actions qui permettent de sécuriser la reprise.

Enfin, la démarche va bien au-delà du seul moment du deuil. La grossesse elle-même – qu’elle se poursuive ou non – transforme profondément la vie des salariés concernés, mères comme pères. « Il est essentiel de sensibiliser les entreprises à toutes les étapes de la parentalité, y compris celles qui sont moins visibles ou parfois minimisées. »

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