Au terme de cette première année de mandature, au-delà des questions d’organisation administrative et de mise à disposition des moyens financiers ou de logistiques pour faire fonctionner cette nouvelle instance consultative, il me revient de pouvoir annoncer qu’avec tous les membres et les collaborateurs, nous avons mis la machine sur rail.

Le reflet des aspirations guyanaises : porte-parole direct de la société civile 

Riche de la diversité de ces composantes regroupant les principales forces vives du territoire, notre assemblée certes consultative a pour ambition d’être le porte-parole direct de la société civile.

Composé de soixante conseillers issus des secteurs socioprofessionnels les plus représentatifs du territoire, le Cesece a pour vocation de mettre son expertise au service de la Collectivité territoriale de Guyane sur l’ensemble des grands dossiers actuellement en débat sur le territoire.

Fort de cette représentativité de la société civile, le Cesece est désormais un acteur incontournable de la démocratie locale.

Donner un cap : entre écoute et pragmatisme

Une mandature que j’ai entamée dès le mois de mai 2018 en traçant les grands axes de mon action pour les années à venir : 

  • Une action s’appuyant sur une collaboration étroite avec la Collectivité territoriale de Guyane dans l’indépendance et le respect mutuel.
  • Un travail des commissions ouvert à toutes les pistes d’améliorations possibles et débouchant sur des propositions pragmatiques et opérationnelles reposant sur un large consensus. 
  • Une gouvernance repensée pour une efficience accrue.
  • Des travaux décentralisés pour rencontrer la population et prendre toute la mesure des réalités et des disparités du territoire guyanais.

Notre contribution au Projet de Société Guyane

Les événements de l’année 2017 ont donné lieu à une grande mobilisation de la société guyanaise reflétant le désir de mettre en prospective ce territoire, sur bien des aspects des politiques publiques devant être offertes aux citoyens.

Le Cesece Guyane a bien l’intention d’y prendre toute sa part en exerçant pleinement ses nouvelles compétences.

La société civile s’est exprimée pour formuler un diagnostic qui n’est pas des plus heureux, qu’il est possible de résumer, en au moins deux points :

  • L’insatisfaction des Guyanais quant à l’efficacité relative ou l’inefficacité des politiques publiques dans le domaine de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de l’immigration.
  • Ces interrogations guyanaises, ces doutes guyanais, qui peuvent parfois prendre la forme d’une certaine désespérance aboutissent à la remise en cause d’un ou plusieurs modèles qui régissent encore le fonctionnement de la société guyanaise.

Le mal-être collectif combiné à la volonté légitime de vivre mieux en Guyane ont conduit à l’émergence de propositions venues à la fois du monde politique, mais aussi de la société civile. Au regard de la composition de notre assemblée, nous ne pouvions pas rester à l’écart. 

L’architecture institutionnelle actuelle de la Guyane veut que nous ayons ce conseil renforcé dont la légitimité procède à la fois de nos qualifications respectives, mais aussi de notre volonté de nous engager pour ce pays Guyane.

Le séminaire du Cesece, organisé au mois de janvier 2019 :
« Contribution à l’avenir du territoire guyanais », a constitué une formidable occasion d’exprimer nos points de vue, afin de consigner dans un document stratégique et décisionnel, les résolutions que nous aurons arrêtées et que nous aurons la charge de diffuser auprès de toute la population.

Le Cesece Guyane souhaite atteindre au moins trois objectifs

  • Écouter avec attention et en direct la parole des porteurs de propositions en lien avec l’avenir institutionnel du territoire guyanais.

Nous avons auditionné les trois porteurs de propositions sur le Projet Guyane : M. le député de la Guyane, Gabriel Serville sur l’amendement (N°2383), Mme Mylène Mathieu, Mme Louze Donzenac, Monsieur Marc Sagne sur : « Le projet Guyane du Front pour un Changement Statutaire », Monsieur Rodolphe Alexandre, président de la CTG et Madame Isabelle Patient, vice-présidente de la CTG sur le livre blanc.

  • Débattre entre nous, sur la base de nos sensibilités et de nos expertises.

À partir d’un éclairage de M. Pierre-Yves Chicot (avocat, maître de conférences HDR) dont les communications visaient à faire un rapide rappel de tous le processus institutionnel qu’a connu notre territoire sur « Les trajectoires publiques guyanaises récentes : de la décentralisation à la loi du 27 juillet 2011 relative à la collectivité territoriale de la Guyane et de la Martinique » qui sera suivi d’échanges et « le rôle renouvelé des conseils consultatifs locaux à la faveur de l’acte III de la décentralisation ».

Cette communication visait à mieux faire comprendre aux membres le rôle du conseil et surtout son ancrage dans le paysage public en tant que représentants de la société civile organisée de ce territoire : la Guyane.

  • Partager une vision la plus large possible afin que la philosophie d’action de notre institution, le Ceseceg, soit claire et connue de tous.

Nous préparons la rédaction des résolutions qui vise à permettre au Cesece qui a été introduit dans « la commission Projet de Société Guyane » au mois de novembre dernier au cours du congrès des élus à présenter des propositions partagées par l’ensemble des conseillers et une feuille de route unique. 

Nous présenterons dans notre prochaine plénière la rédaction des « résolutions du Cesece de Guyane sur les propositions en cours et la méthodologie de participation du Cesece aux développements à venir relatifs au statut de la Guyane ».

Dossier réalisé par marthe.panelle-karam@ctguyane.fr et la collaboration de S.Martegoute.

Photos: kathryn d’klik photos