Après avoir débuté sa carrière à l’étranger, cette diplômée en marketing du tourisme nous donne son point de vue sur le tourisme de demain, en Martinique.

Quel est votre parcours ?

Laëtitia Nidaud : Après mon baccalauréat, j’ai suivi la classe préparatoire ECT de Trinité avant d’intégrer l’INSEEC Paris (Institut d’études économiques et commerciales).

“J’ai vite choisi de faire mes stages en Martinique et à l’étranger afin de ne pas perdre ce lien avec mon île, tout en faisant mes armes dans des pays phares du tourisme (Thaïlande, Monaco, Canada…).”

J’ai obtenu mon double master en management & marketing du Tourisme en 2018.

Pourquoi rentrer ?

Cela a toujours été une évidence de travailler pour mon territoire.

Malgré des discours familiaux me poussant à vivre ailleurs, j’avais surtout conscience de la fuite de nos cerveaux et je refusais que le mien ne puisse servir au développement de mon île.

A travers mon expérience en Thaïlande, j’ai constaté beaucoup de similitudes avec la Martinique, ce qui m’a confirmé le potentiel que nous avons. 

Selon vous, quels sont les enjeux pour développer le tourisme sur nos îles ?

Ces dernières années, il y a eu un bel effort de la part des acteurs directs et indirects.

Notamment en termes d’accueil du touriste durant son séjour, au niveau des vols, des hébergements, des activités proposées ou encore des restaurants.

“Notre point fort à enrichir selon moi est le tourisme durable.”

En effet, chaque commune a sa spécificité et ses décors naturels à mettre en avant et les touristes sont souvent prêts à payer le prix pour une expérience authentique et rare.

Quels seraient les freins à débloquer ?

Les acteurs doivent comprendre les besoins de la clientèle et développer des offres concrètes pour y répondre tout en préservant nos spécificités.

Enfin, l’offre touristique ne devient pertinente que lorsque les acteurs œuvrent en synergie.

Je les encourage à voyager et à mettre en relief leurs découvertes avec leurs connaissances de l’île, sa culture, ses valeurs.

Le tourisme ne se fait pas en restant dans sa seule structure mais en créant du lien, y compris avec les jeunes diplômés qui veulent apporter leurs compétences (LinkedIn est un très bon réseau pour nous retrouver).

Être acteur du tourisme c’est avoir une réelle ouverture d’esprit.

Quel est votre conseil pour la jeunesse antillaise ? 

Ne vous arrêtez pas aux barrières que vous pensez rencontrer lors d’un possible retour au pays.

“A l’étranger, nous savons nous donner les moyens de dépasser nombre de freins, tandis qu’une fois “chez nous” on ose beaucoup moins.”

Or nos territoires ont besoin de vos futurs talents pour entreprendre et développer des projets nouveaux.

Les Antilles sont des îles encore vierges. Tout y est encore à exploiter dans le respect de leur authenticité ! 

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