En 2020, Capès Dolé s’engage sur deux points essentiels : de l’eau potable pour tous et le recyclage du plastique. Rencontre avec le Docteur Jean-Claude Pitat. 

Quelle technique innovante avez-vous mis en place pour lutter contre le Chlordécone ?

Jean-Claude Pitat : Capès-Dolé a pris le problème du chlordécone à bras le corps et travaille depuis une dizaine d’années avec une usine en Belgique pour les ressources en filtres à charbon actif, méthode dont les propriétés sont reconnues pour l’élimination du chlore et autres micropolluants.

C’est à partir de grains de charbon que l’eau des sources de Dolé est filtrée puis mise en bouteille. Le chlordécone est un problème que nous solutionnons aujourd’hui avec des moyens techniques innovants et efficaces. 

Notre rôle est d’informer et de fournir une eau embouteillée saine et de parfaite qualité. C’est la raison pour laquelle nous réalisons systématiquement des prélèvements dans nos laboratoires internes, ainsi que l’ARS, avec l’Institut Pasteur de Pointe-à-Pitre et une autre antenne à Lyon.

« L’entreprise a également une convention de recherche avec les universités des Antilles et de Cuba pour la dépollution des sols. »

Le problème du plastique à usage unique est régulièrement soulevé. Comment Capès Dolé appréhende l’enjeu de cette pollution ? 

Le plastique est un autre grand défi à relever à l’échelle de la planète. Nous le savons et c’est la raison pour laquelle nous ne restons pas les bras croisés.

Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, repasser au verre n’est pas la solution sur notre territoire car le coût environnemental de l’importation et du nettoyage des contenants est trop important.

Néanmoins, nous collaborons avec une société qui va installer des kiosques de recyclage, avec panneaux photovoltaïques, sur les parkings des grandes surfaces, permettant enfin d’organiser la collecte des bouteilles, les compacter puis les recycler. L’objectif est de recréer une véritable boucle d’économie circulaire. 

Qu’est-ce qu’une entreprise performante en 2020 selon vous ?

Une entreprise performante pour moi est une entreprise qui pense le bien commun au même titre que le profit économique.

« En 2020, l’entreprise n’existe que si elle contribue à faire avancer le territoire », déclare le président.

Un credo appuyé et soutenu par ses collaboratrices Yanick Monfret et Rébecca Céleste qui mettent en lumière les engagements de Capès pour le développement local. 

« Capès crée des emplois localement, directement et indirectement. Nous sommes partenaire d’évènements qui font vivre notre île, comme le Carnaval et la Fête du Crabe par exemple. Nous soutenons les associations sportives et culturelles et des manifestations comme, entre autres, les Tours de la Guadeloupe cycliste et à la Voile Traditionnelle. Nous sommes là aussi lorsqu’il faut venir en aide aux populations voisines frappées par des catastrophes naturelles » (actions de solidarité envers Haïti et la Dominique).

Quels sont les prochains chantiers envisagés chez Capès Dolé ?

Les équipes de Capès Dolé sont très actives. Des forages sont en cours pour trouver des zones épargnées par les pesticides et une deuxième usine devrait voir le jour pour favoriser la souveraineté alimentaire en eau. 

« Il est impensable de continuer à importer de l’eau alors que nous en produisons » conclura Jean-Claude Pitat. Affaire à suivre sur EWAG.

Capès Dolé
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