D’aucuns diront que ce n’est que de la glace pilée recouverte de sirop, mais pour Sandra Bisson c’est plus que ça : le sinobol c’est le goût de sa Guadeloupe. Après vingt années passées à Paris, Sandra Bisson, Miss Guadeloupe 2001 et 1ère dauphine de Miss France, est de retour au pays. – Photo Lou Denim

Consultante en communication et chargée de l’organisation de Miss Guadeloupe pour Miss France, la Belle dont « le cœur, l’âme et l’énergie ont toujours été en Guadeloupe » pourra enfin déguster les sinobol qui lui ont tant manqué.

Vous voilà de retour en Guadeloupe après 20 ans d’absence…  Peut-on dire enfin ? 

Sandra Bisson : Revenir aux sources c’est se concentrer sur ses essentiels. 2020 c’est l’année de mes 40 ans, mon ADN a toujours été la Guadeloupe. Si j’avais pu rentrer plus tôt, je l’aurais fait.

« Revenir chez soi, c’est revenir à ce qu’on aime et c’est recevoir chaque jour la Guadeloupe en cadeau. Se réveiller chez soi, quel bonheur ! »

Je n’ai pas l’impression d’un retour mais plutôt d’une continuité. Quand je vivais encore à Paris, je revenais régulièrement en Guadeloupe jusqu’à 3 ou 4 fois dans l’année.

Les liens n’ont jamais été rompus. Mon cœur, mon âme et mon énergie ont toujours été en Guadeloupe.

Sandra Bisson - Consultante en communication

Que vous inspire cette citation de JFK : « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays » ? 

La volonté de faire pour la Guadeloupe a toujours été là, la distance n’a pas mis fin à mes envies de faire. J’ai toujours eu l’impression, en toute modestie, d’avoir fait pour la Guadeloupe.

Quand je promeus la beauté via l’association Guadeloupe La Belle, je le fais pour la Guadeloupe. Sur le plan professionnel en tant que consultante en communication, j’œuvre à la visibilité des artisans et des créateurs de la Guadeloupe dans l’Hexagone et ailleurs. Mon action qu’elle soit associative ou professionnelle est toujours en lien avec la Guadeloupe. 

« Je suis convaincue que ce qu’on a de mieux ici peut dépasser les frontières. »

Que vous a-t-il manqué et que vous retrouvez ici ? 

Le sinobol ! L’envie d’un sinobol est comparable pour moi aux envies provoquées par la grossesse.

Le sinobol c’est tellement la Guadeloupe. Quand tu le manges ailleurs qu’en Guadeloupe, ce n’est pas la même saveur, il n’y a qu’ici que le sinobol tient toutes ses promesses gustatives.

Mon installation au pays répond à l’appel du sinobol, je pouvais avoir à Paris des lenbé de sinobol (rires)

Sandra Bisson - 1ère dauphine miss France

Maintenant que vous êtes installée, que vous dit le pays ? 

J’ai calé mon rythme et les battements de mon cœur à ceux de la Guadeloupe. Pour la préparation de l’élection de Miss Guadeloupe, je suivais un rythme effréné. Mais depuis je suis à l’écoute du pays, à l’heure du pays.

Je subis comme tout le monde les problèmes d’eau, et comme tout le monde je m’adapte. Ma capacité à m’adapter est une de mes grandes forces.

« J’observe le pays, je vois la solidarité grandir, je vois des initiatives naître et des jeunes qui entreprennent. »

Que pouvez-vous nous dire de Kenza Andreze-Louison, la Miss Guadeloupe nouvellement élue ? 

Kenza, c’est la force tranquille. Une jeune fille posée, elle rêve d’être astronome et elle se donne les moyens d’atteindre cet objectif. Rien de ce qu’elle désire ne lui semble inaccessible.

Elle ne doute pas de ce dont elle est capable, elle est convaincue d’être la prochaine Miss France. Il y a des gens qui inspirent et Kenza en fait partie, cette jeune fille fait notre admiration. 

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