Le digital nous envahit. Il est partout et nous ne pouvons plus lui échapper. Comment cette explosion numérique peut-elle s’intégrer sainement et efficacement dans nos vies et nos entreprises ? – Texte Amina Dejoux, Coach en entreprise, mentor et consultante-formatrice.

Le Covid, catalyseur de la transformation numérique

Si depuis plusieurs années le numérique prend une place de plus en plus importante dans nos vies quotidiennes, sans conteste, la crise du Covid en général et le confinement en particulier nous ont toutes et tous précipités dans un brutal changement de paradigme individuel et collectif.

Tout changement implique un processus de deuil. Huit milliards d’individus, sur la même courte période, ont dû passer par toutes les étapes de ce processus : la sidération, le déni, la colère, l’acceptation et enfin le changement.

Or nous ne sommes pas tous au même niveau sur ce grand manège : certains nient encore l’évidence, d’autres crient leur colère quand une grande partie accepte ce nouvel état de fait et s’adapte.

Après l’ébranlement, un nouvel équilibre tente de se mettre en place

Malgré les questionnements et les résistances, nous avons pu, par l’organisation et l’apprentissage, développer de nouvelles ressources et mettre en place de nouveaux repères dans notre manière de communiquer et d’interagir : les plateformes de visio-conférences à distance battent des records en nombre d’abonnés, le télétravail a le vent en poupe et même les sextoys se mettent au 3.0.

C’est l’un des bouleversements majeurs qui s’inscrit dans notre quotidien : l’utilisation exponentielle des appareils connectés et autres solutions numériques.

Grands et petits, aujourd’hui, nous sommes « tous digitalisés ». Et à l’heure où l’ailleurs est à portée de clic, le numérique dans nos vies prend parfois des allures de grand méchant loup. Comportements addictifs, manque d’activités physiques, désocialisation ou troubles de l’attention sont autant de maux liés à l’Internet planétaire.

De l’inclusion, parce que la toile nous rassemble, à l’exclusion parce qu’elle nous coupe de notre environnement immédiat, il n’y a qu’un petit pas.

Repenser la place de l’humain dans le monde numérique

Éric Berne, père de l’analyse transactionnelle, nous apprend que pour survivre l’homme a besoin de contacts humains directs, physiques, affectifs et intellectuels ; impossible de garder notre humanité sans cet essentiel.

Une utilisation plus « écologique » des outils numériques nous permettrait alors d’y survivre ! En somme, la tablette oui, mais pas tout le temps.

C’est lorsque nous saurons le maintenir à sa juste place, avec mesure, cadre et équilibre, que le numérique pourra s’intégrer plus harmonieusement à notre vie et à nos relations humaines. Car voilà le paradoxe : la transformation numérique est avant tout une mutation humaine. 

Le coaching, pour rationnaliser l’utilisation du numérique

En cela, le coaching peut apporter sa contribution en identifiant et en anticipant les compétences nécessaires à cette conversion dans l’entreprise, en guidant l’évolution de la culture d’entreprise dans le respect du bien-être de chacun ou encore en accompagnant un parent démuni face à la place immense d’un smartphone dans l’existence de son enfant.

Qu’il s’agisse de l’entreprise ou du foyer, cette transition et sa mise en œuvre s’inscrivent directement dans les compétences et les prérogatives du coaching : soutenir et accompagner.

Afin que le numérique ne s’impose plus à nous et qu’au contraire il devienne un fidèle compagnon.

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