Arrêt de travail. Au sein de la Caisse Générale de Sécurité Sociale, une cellule spécifique est dédiée à l’accompagnement des personnes qui rencontrent des difficultés au retour à l’emploi après un arrêt de travail. – Photo Jean-Albert Coopmann 

La reprise du travail après un long arrêt de travail (maladie, accident du travail ou maladie professionnelle) ça se prépare et s’aménage !

Dans certains cas, réintégrer son poste ne sera pas chose aisée. Perte partielle d’autonomie, souffrance psychologique… « Il existe des centaines de raisons », cite Claire Vigée, coordinatrice de la Cellule de la Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP) au sein du Département des Risques Professionnels.

Ce qui compte, c’est qu’il existe précisément un dispositif pour ne pas rester dans cette impasse, « pour anticiper et réussir son retour à l’emploi ».

La cellule, composée d’une équipe pluridisciplinaire (médecins conseil, médecins du travail, assistantes sociales, services support de la CGSS, Cap Emploi) se réunit chaque mois afin de proposer les meilleures actions de remobilisation aux salariés concernés.

Qui est concerné par ce dispositif de Prévention de la désinsertion professionnelle ? 

Claire Vigée : Le dispositif est ouvert aux salariés en arrêt de travail de plus de 45 jours, et pour lesquels il existe un risque de complication vis-à-vis de la reprise du travail (risque d’inaptitude ou inaptitude déclarée au poste).

Entre janvier et juin 2021, les travailleurs indépendants concernés peuvent aussi être accompagnés.

Comment ce « risque de désinsertion professionnelle » est-il justement repéré ? 

« La cellule PDP fonctionne sur la base de signalements des services médical et social de la CGSS, du Cap Emploi, des services de Santé au Travail. »

Tous sont en contact avec des salariés qu’ils ont pu identifier comme présentant un risque avéré de désinsertion professionnelle. 

Combien de personnes sont potentiellement intéressées par ce dispositif ? 

Nous traitons une centaine de signalements par an. L’enjeu est d’accompagner le plus grand nombre de ces salariés exposés.

Et ce dès la période d’arrêt de travail ?  

Absolument, l’accompagnement peut et doit même commencer pendant l’arrêt de travail.

« Le salarié peut demander une visite de pré-reprise à son médecin du travail afin de préparer le retour au travail. »

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Quels sont les dispositifs proposés pour accompagner le retour à l’emploi ? 

La PDP est une boîte à outils complète pour réussir à maintenir le salarié dans son entreprise à son poste de travail ou sur un autre poste, ou le cas échéant dans une autre activité :

  • Bilan de compétences
  • Prestation Spécifique d’Orientation Professionnelle
  • Adaptation ou aménagement du poste de travail
  • Essai encadré
  • Formation
  • Reclassement professionnel
  • Temps partiel thérapeutique…

Le plus tôt on envisage cet accompagnement, le plus tôt on se rassure et se projette dans la reprise du travail, le moment venu.

« Chaque salarié peut solliciter son médecin du travail, une assistante sociale ou son médecin traitant pour être informé de l’accompagnement. »

Une plateforme numérique centralisant les informations liées au retour à l’emploi des salariés est en cours de réalisation en collaboration avec des étudiants en formation continue. Un focus spécifique est prévu sur les femmes atteintes de cancer du sein.

Cellule Prévention de la Désinsertion Professionnelle
www.drp.cgss-martinique.fr