Nous nous sommes glissés dans son home studio à Paris, entre les vinyles, les sneakers pour voir, en vrai, Walter Wallace. – Texte Mathieu Rached 

Figure de la scène musicale urbaine depuis les années 90, fan de sneakers (300 paires), de vinyles (2000 pochettes), DJ résident du très tendance Mama Shelter à Paris, Walter Wallace a le groove éclectique.

Pour créer une heure de show « W » le lundi sur Mouv’, il cherche à poser une ligne irrésistible, et cultive habilement le mélange des influences. « Régis Cressan (président de Mouv’) m’a invité à occuper cette heure-là avec simplicité. W, c’est moi à 200 % ». Une heure comme un voyage musical de musique urbaine qu’il rythme d’inserts de journaux télévisés, d’extraits de films ou d’interviews. Un mélange réussi où l’on peut entendre un extrait d’interview de Snoop Dog, la voix unique de Georges Marchais, leader communiste des années 80, une réplique cinglante de Valéry Giscard d’Estaing ou le timbre envoûtant de Manu Dibango, et enchaîner avec la pop de Kate Bush. 

« Shock values » 

« Je m’inspire de beaucoup de choses que je lis et que je vois. Quand, dans une interview, un artiste va citer un musicien, un concert ou un label, je vais aller voir et m’intéresser à cette matière-là. » C’est la culture du « shock values » (le mélange des genres ou la « provocation » telle que l’assumait Chuck D de Public Enemy). Pour être capable de mélanger, il faut d’abord bien connaître ses classiques.

« Je m’inspire de beaucoup de choses que je lis et que je vois. Quand, dans une interview, un artiste va citer un musicien, un concert ou un label, je vais aller voir et m’intéresser à cette matière-là. »

« La musique a toujours fait partie de ma vie. Enfant, les deux icônes étaient Donna Summer et Bob Marley et quand mon père rentrait avec un vinyle et qu’il mettait la musique, il se passait un truc à la maison », se rappelle-t-il. Puis au lycée, avec Victor O (son camarade de classe en seconde à Créteil), le mercredi après-midi, « on écoutait les cassettes de Prince à l’envers pour décrypter ce qu’il disait… On apprenait par cœur les pochettes de disques : le mastering, l’ingénierie son, le mix etc. On connaissait tous les noms et les lieux qui comptaient pour tel album de tel artiste… On avait une approche « pro » avant l’heure, avant même de le savoir ! ».

Depuis 30 ans, Walter Wallace sait de quoi il parle, il a même réussi à nous faire aimer les lundis.

W, le lundi à 19h. En Martinique sur 98.5 FM, 104.8 FM et dans le monde entier sur l’appli mouv.fm (App Store et Google Play)

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