Sensibiliser. À l’occasion de la Semaine Européenne du Développement Durable (SEDD), du 18 septembre au 8 octobre, l’ARS Guyane dévoile ses actions en faveur du développement durable afin de sensibiliser le plus grand nombre à ces enjeux. Marine Barizien, chargée de mission métaux lourds au sein de l’Agence, nous explique en quoi consiste l’opération. – Texte Adeline Louault

Quel est le lien entre l’ARS et le développement durable ?

Marine Barizien : Selon la définition des Nations Unies, le développement durable repose sur trois piliers : économique, écologique et social. L’ARS s’intègre totalement dans l’aspect social. Si on regarde les 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU en vue d’éliminer la pauvreté, de protéger la planète et d’améliorer le quotidien des personnes partout dans le monde, beaucoup sont reliés, partiellement ou complètement, au travail de l’ARS Guyane. 

« L’ARS ne traite pas que de santé médicale. Une approche globale est nécessaire, en prenant en compte la santé des animaux, des écosystèmes et des humains. »

Comment l’ARS Guyane participe-t-elle à la SEDD ? 

Nous avons sélectionné sept objectifs qui nous paraissaient les plus appropriés pour parler de santé et les plus en adéquation avec notre action en Guyane. Pendant le temps fort de la SEDD, du 20 au 26 septembre, nous prévoyons d’en présenter un par jour, sous la forme d’un module vidéo de quelques minutes. Ces modules seront diffusés sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). L’idée est de replacer la thématique dans le contexte local. Nous allons proposer des interviews avec les personnes référentes de l’ARS Guyane mais aussi avec nos partenaires, privés et institutionnels, qui ont des choses à expliquer, à montrer, afin que cela soit plus concret pour l’auditoire. 

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Quels sont les principaux objectifs retenus et pourquoi ? 

L’objectif « Eau propre et assainissement » va nous permettre d’évoquer le travail concret des préleveurs de l’ARS qui analysent la qualité de l’eau mais aussi le côté accompagnement. Je pense notamment à la mairie de Camopi que nous accompagnons pour obtenir une stabilisation de l’offre en eau potable.

Avec l’objectif « Bonne santé et bien-être », nous souhaitons montrer que c’est la santé globale au sens de l’OMS qui est importante, c’est-à-dire un bien-être à la fois physique, mental et social. L’ARS travaille sur tous ces aspects de la santé.

Nous avons également retenu l’objectif « Vie terrestre ». En Guyane, de nombreux exemples de zoonoses (maladies transmises par l’animal comme la dengue ou la leptospirose) prouvent que la santé des écosystèmes est liée à celle des populations. Le but est d’expliquer qu’un écosystème en bonne santé permet de limiter les risques de maladie pour l’homme.

L’objectif « Vie aquatique » sera, quant à lui, l’occasion d’aborder les problèmes d’intoxication liée au mercure. 

Ces communications entendent montrer que l’ARS ne traite pas que de santé médicale et qu’on ne peut pas appréhender certains phénomènes par ce seul prisme. Une approche globale est nécessaire, en prenant en compte la santé des animaux, des écosystèmes et des humains. Etroitement liés, ces secteurs mêlent des questions sociologiques, environnementales, agricoles, alimentaires, sanitaires qu’il ne faut pas négliger si l’on veut construire un avenir durable. 

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