Entreprise. En matière de succès, on valorise spontanément LA bonne idée. Une autre chose compte tout autant : avoir LE bon statut. Explications. – Texte Mathieu Rached

Facebook, Virgin, SpaceX… Derrière les success stories grand public, rapportées par les médias, se trouvent généralement une personnalité brillante, souvent fantasque et forcément visionnaire. Si Zuckerberg, Branson et Musk cristallisent inconsciemment nos modèles de réussite et nos inspirations secrètes, il serait en réalité tout aussi pertinent de savoir comment le statut de leur entreprise a compté. C’est bien ce cadre (juridique, fiscal et social) qui conditionne la trajectoire de chaque structure (TPE, PME, start-up, travailleur indépendant…) et qui définit aussi la qualité du chef d’entreprise. 

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« La SAS, c’est le meilleur statut »

On l’a tous entendu et beaucoup l’ont cru. En réalité, le statut de Société par Actions Simplifiées est bien avantageux pour certaines structures, mais il n’est pas un modèle « prêt-à-dupliquer » pour toute entreprise. La SAS a été créée en 1994 au moment du boom des start-ups. Elle avait pour intérêt principal de permettre de déconnecter les apports financiers des personnes qui dirigent l’entreprise. Autrement dit, le cash flow des investissements n’entraîne pas de dilution de majorité au sein de la SAS, le fondateur de l’entreprise continue à diriger sa structure. Le statut est également plus souple et permet au chef d’entreprise de se salarier, mais il est aussi plus cher en terme de structuration et de coût social. 

C’est le rôle de l’expert-comptable : définir précisément les contours du business, et surtout traduire les attentes des chefs d’entreprises et leur situation personnelle en formule légale.

490 possibilités de statuts ! 

En réalité, il existe une dizaine de statuts juridiques différents, 6 ou 7 statuts fiscaux (IS, IR, régime micro, seul simplifié…) et 6 ou 7 statuts sociaux (gérant, président, président salarié, associé…). Soit près de 490 types d’entreprises différentes. Ce chiffre permet de retenir deux choses : il existe bien une forme d’entreprise adaptée à votre business. Et certains statuts vont être plus engageants que d’autres (en terme de capital, d’obligations juridiques), certains vont sous-entendre une confusion des patrimoines personnel et professionnel, etc.

Il existe de nombreuses subtilités qui répondent toutes à un besoin très particulier. Encore faut-il être en mesure d’analyser et d’identifier cette situation particulière. C’est le rôle de l’expert-comptable : définir précisément les contours du business, et surtout traduire les attentes des chefs d’entreprises et leur situation personnelle en formule légale.

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L’entrepreneuriat, un projet de vie 

Dans la vie d’une entreprise, chaque étape compte, on ne peut tout miser sur un questionnaire en ligne ou sur la bonne foi d’un ami, aussi brillant soit-il. C’est aux experts-comptables (annuaire officiel et complet sur le site de l’Ordre www.experts-comptables.fr) de donner aux chefs d’entreprise une vue globale, leur éviter certains regrets dans 5, 10 ou 20 ans. “Seul, on va plus vite, accompagné on va plus loin”. Et la route du chef d’entreprise est longue, parole d’expert-comptable.

Pour toute question :
Ordre des Experts-Comptables
0596 64 02 26
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