Il y a des étapes incontournables pour assurer la réalisation durable de tout projet « d’entreprise à impact ». Tour d’horizon avec Cassandra Berenice, de Kaléidoscope. – Texte Axelle Dorville

Le portage et l’essence du projet 

Intentions en tête, “business plan” sous le bras : les porteurs de projet accompagnés par Kaléidoscope ont souvent pour objectif principal de décrocher une aide, un financement. « Pas si vite ! », conseille Cassandra. « L’entrepreneur doit d’abord investir en lui-même en faisant le point sur son projet de vie et ses attentes de futur chef d’entreprise, afin de savoir quels sont les réflexes et investissements personnels préalables. »

« Avant de parler de solution, il faut d’abord, avec les cibles elles-mêmes, identifier et qualifier le besoin auquel répondre, pour ensuite pouvoir, pas à pas, construire le projet »

Autre étape sur laquelle s’attarder : la définition de la problématique rencontrée par les cibles visées. « Avant de parler de solution, il faut d’abord, avec les cibles elles-mêmes, identifier et qualifier le besoin auquel répondre, pour ensuite pouvoir, pas à pas, construire le projet ». Il s’agit également de définir la vision, la mission, les valeurs et les objectifs de la future entreprise qui vont permettre, tel un fil rouge, de rester cohérent tout au long du processus ; et qui sont autant d’éléments fédérateurs déterminants dans le choix de ses collaborateurs et partenaires, par exemple.  

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Maîtriser son environnement 

« Prendre du recul, développer sa curiosité, effectuer une veille, aller sur le terrain, sont essentiels pour appréhender l’écosystème dans lequel on se trouve », analyse Cassandra. Comment mon projet s’inscrit dans le contexte local ainsi que global ? Pour Kaléidoscope, incubateur spécialiste de l’ESS et des transitions, la prise en compte des enjeux du développement durable est aujourd’hui un passage obligé, du fait des urgences climatique et sociale et de l’évolution rapide de la législation. « Nous travaillons également avec les porteurs de projet sur les notions de “personae” ou “parcours utilisateur” afin de développer leur culture de la relation à l’autre et une meilleure connaissance de leurs clients et partenaires. » Et ainsi apporter une réponse plus pertinente, pour finalement avoir de meilleures retombées et un impact durable. 

« Face à la multitude de rôles à endosser pour développer leur activité, les porteurs de projet perdent à faire l’économie de l’accompagnement. »

Se faire accompagner, développer ses réseaux 

« Si le porteur de projet ne peut être spécialiste de tout, il n’en demeure pas moins qu’il se doit d’être touche-à-tout. » Le parcours est unique, complexe selon le projet, et fait appel à des capacités et compétences très diverses : choisir la structuration juridique adaptée à son projet et son plan de vie, augmenter ses chances d’obtenir un financement, savoir choisir ses partenaires, du banquier au comptable, apprendre à développer son réseau, vendre, gérer… Se faire accompagner est fondamental pour jauger tout cela, prioriser et apprendre à déléguer.  « Face à la multitude de rôles à endosser pour développer leur activité, les porteurs de projet perdent à faire l’économie de l’accompagnement », insiste Cassandra. 

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Un dernier conseil pour conclure ? « Même si les activités à impact social et environnemental sont fortement ancrées au territoire, il ne faut pas hésiter à se tourner vers l’extérieur et développer des réseaux et synergies avec les territoires de notre environnement géographique proche – car ouverture au-delà de la Martinique ne signifie pas nécessairement connexion à la France hexagonale ! » Et d’ajouter que favoriser les échanges régionaux, ça a du bon pour l’économie régionale, mais c’est aussi meilleur pour l’environnement. 

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