Quel est le rôle de l’entreprise dans le développement de la Martinique ? 

Bilan. À l’occasion d’un état des lieux de 2021, Contact-Entreprises rappelle le potentiel du monde de l’entreprise pour le développement de la Martinique. – Texte Yva Gelin

Quels points essentiels résument 2021 pour Contact-Entreprises ?

Pascal Fardin, Délégué Général de Contact-Entreprises : En 2021, nous avons pu agir sur tous les aspects majeurs que nous souhaitons améliorer afin que le monde de l’entreprise joue pleinement son rôle d’acteur du développement avec des actions dirigées vers l’intérêt général. En octobre, par exemple, nous avons organisé une distribution de repas pour les soignants, car le secteur économique martiniquais n’est pas hors-sol ni déconnecté de la réalité. Il y a une vraie logique de développement collectif.

Ensuite il faut évidemment citer le Petit Livre vert qui remplit sa mission de porter le message des entrepreneurs et porteurs de projets qui se sont mobilisés pour une économie plus verte et vertueuse. Le salon « Martinique pour l’Emploi » en septembre était également un de nos temps forts car nous étions au cœur d’une des fonctions de l’entreprise qui est de soutenir l’emploi local. Enfin, les rencontres politiques ont permis de densifier les échanges entre les sphères politique et économique.

« Le poids que peut représenter la culture comme secteur économique à part nous intéresse particulièrement. »

Des objectifs pour 2022 ?

P.F. : Certainement la sortie d’un nouvel ouvrage issu de notre « think tank », un nouvel outil de prospective, comme nous le faisons chaque année. Le poids que peut représenter la culture comme secteur économique à part nous intéresse particulièrement. Et bien sûr continuer à faire de la défense et de la valorisation des entreprises et des outils de travail des martiniquais, le fil rouge de notre action.

Envisager l’avenir ne se fait pas sans prendre en compte le présent, un mot sur l’actualité de ces dernières semaines ?

Jean-Yves Bonnaire, président de Contact-Entreprises : Les politiques publiques sont en train d’atteindre leur limite. Aujourd’hui, c’est sur la sphère privée qu’il faut s’appuyer pour dynamiser la Martinique.

« Les politiques publiques sont en train d’atteindre leur limite. Aujourd’hui, c’est sur la sphère privée qu’il faut s’appuyer pour dynamiser la Martinique. »

J’ai l’espoir qu’il y aura une prise de conscience collective que nous ne pouvons plus faire comme avant. Qu’aujourd’hui, il faut plus de collectif et de collaboration. Qu’il nous faut bâtir un chemin qui nous ressemble et nous rassemble.