Si le remplacement de son smartphone est quelque chose de très (trop ?) régulier, son recyclage est également à la portée de tous. – Texte par notre partenaire C2D Consulting

Christelle Diochot - C2D Consulting
Christelle Diochot, Facilitateur des éco-organismes et Ingénieur d’Affaires chez C2D Consulting (Photo Lou Denim)

Il était une fois un téléphone, tout beau, tout neuf. Après une traversée par la voie des mers, de la route puis des airs, le voilà qui arrive dans notre belle île, prêt à nous rendre pleins de services : regarder des films, s’informer, écouter de la musique, surfer sur les réseaux sociaux, garder contact avec nos proches… téléphoner. Voilà autant de services que ce brave smartphone est prêt à nous offrir. Les années passent, les mises à jours se succèdent, et malgré tout ce brave compagnon devient quand même obsolète, pour finalement finir au fond d’un tiroir.

Si vous vous sentez coupable, sachez que vous n’êtes pas seul. En effet, 95 % des français détiennent un téléphone mobile (dans 81 % des cas, il s’agit d’un smartphone) et 65 % le changent alors qu’il fonctionne encore. Au bout de 3 ans en moyenne. Au-delà de la fièvre consommatrice qu’on perçoit tous, quelles conséquences et quels enjeux se jouent autour des smartphones, de leur fabrication puis de leur recyclage ?

De quoi sont composés nos smartphones ?

Ils sont composés de près de 70 matières différentes qui se répartissent de la manière suivante :

  • 10 % de céramique et verre
  • 30 à 50 % de plastiques et matières synthétiques
  • 40 à 60 % de métaux

Sont-ils réparables ?

Pour leur grande majorité, les smartphones sont réparables, et on remarque que de plus en plus de magasins permettant leur réparation s’installent en Guadeloupe. Ainsi, une vitre cassée, des touches abimées…le réparateur de smartphone peut vous aider. Certaines associations essayent en Guadeloupe de se positionner sur la réparation et la vente solidaire de produits reconditionnés. On espère que dans quelques années, cela sera une réalité dans notre belle île.

Que faire de nos vieux smartphones ?

Vous pouvez tout d’abord les déposer en déchèterie. Ils seront stockés dans les matières appelées PAM (Petit Appareil Ménager). Le PAM sera ensuite acheminé vers l’unité de AER à Jaula.

Vous pouvez aussi les déposer auprès de vos distributeurs ou revendeurs qui doivent les récupérer. Ils sont en général en contrat avec des éco-organismes qui réalisent ensuite la collecte et le traitement.

Bien entendu, préalablement, pensez à vider le smartphone, à y retirer la carte sim ainsi que tout ce qui peut être personnel.

Que se passe-t-il pour ces vieux appareils ?

En Guadeloupe, une unité située à Jaula transforme ces produits en les dépolluant puis en leur permettant de devenir des matières premières secondaires. Ces dernières sont dès lors vendues sur le marché mondial du recyclage. Ce sont près de 50 personnes qui travaillent dans cette usine qui nous permet d’avoir un haut niveau de recyclage de ce type de produit.

Les métaux précieux de nos smartphones sont-ils une richesse endormie dans nos tiroirs ?

Il y a bien sûr des métaux précieux dans nos smartphones, car l’or et argent sont d’excellents conducteurs électriques et ils sont très résistants à la corrosion. Cependant, ils sont présents en très faible quantité (à peine quelques pouillèmes d’euros). Donc pas de fortune individuelle en vue mais un trésor à recycler pour la planète.

Sources : www.ecosystem.ecowww.ademe.fr

Le saviez-vous ?
Lorsque 100 personnes rapportent leur téléphone mobile, elles évitent l’extraction de 170 kg de matières premières brutes grâce au recyclage et à la réutilisation des matériaux.

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