Risques professionnels : la CGSS Martinique accompagne les TPE-PME 

Santé. Les TPE-PME ne peuvent pas tout faire seules, elles ont besoin de s’appuyer sur des compétences en Prévention des Risques Professionnels. Pour les y aider, la CGSS a référencé un réseau externe d’experts de la prévention. – Texte Lise Gruget

Du fait de carence de méthodologies, les TPE-PME régionales présentent souvent des difficultés à mettre en œuvre des actions de prévention contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. Face à ce constat, le Département des Risques Professionnels de la CGSS, avec le soutien des partenaires sociaux, a développé un réseau de personnes ressources externes permettant aux entreprises martiniquaises de s’appuyer sur leurs expertises.

Ainsi, depuis une dizaine d’années, grâce à l’intervention de ces acteurs externes référencés sur des thématiques de prévention des risques professionnels spécifiques, les TPE-PME peuvent bénéficier d’un accompagnement méthodologique de proximité.

« L’approche de formations-actions permet à la CGSS Martinique de financer les interventions des personnes ressources externes jusqu’à 70 % (avec un plafond de 7 000 €). »

14 domaines d’expertise

Le dispositif comprend 14 domaines d’expertise, qui vont de l’accompagnement des entreprises sur les problématiques liées au management de la santé et sécurité au travail, à l’évaluation des risques psychosociaux ou des relations humaines au sein des organisations de travail. Cette approche de formations-actions, très innovante sur le plan national, permet à la CGSS Martinique de financer les interventions des personnes ressources externes jusqu’à 70 % (avec un plafond de 7 000 €).

À ce jour, plus de 1 000 interventions ont été effectuées par les personnes ressources externes au sein des TPE-PME, avec un accompagnement financier des entreprises de l’ordre de 1 600 000 €.

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Un appui technique et opérationnel

« L’intervenant externe a pour objectif de former les acteurs de l’entreprise afin de les rendre autonomes dans la mise en œuvre de leurs obligations réglementaires en matière de santé et sécurité », explique Miguel Marimoutou, responsable du service Prévention du DRP. Il souligne, par ailleurs, que la CGSS Martinique est « la première caisse à avoir mis en place ce système d’accompagnement sous forme de formation-action ». 

Patrick Lecurieux-Durival est l’un des trente intervenants référencés que compte ce réseau. Une mission qui lui tient d’autant plus à cœur qu’il en mesure l’efficacité : « si les chefs d’entreprise sont parfois réticents au début, on s’aperçoit très vite qu’ils se prennent au jeu. Ils s’impliquent très fortement dans la prévention des risques et essaient d’en avoir le moins possible chez eux. Je sais que même après mon passage, la santé et la sécurité des salariés vont rester une priorité pour le chef, le responsable ou le dirigeant de l’entreprise ».

« L’intervenant externe a pour objectif de former les acteurs de l’entreprise afin de les rendre autonomes dans la mise en œuvre de leurs obligations réglementaires en matière de santé et sécurité. »

Outils et méthodes agréés 

Outre leur qualification et leur expertise dans les domaines spécifiques de leur champ d’action, les personnes ressources externes sont formées pour intervenir sur la base d’outils élaborés par le réseau national de prévention, dans le respect des valeurs et méthodes portées par la Branche Accidents du travail / Maladies Professionnelles. « Nous sélectionnons les intervenants référencés sur certains critères, opérons un suivi de leur activité et évaluons leurs actions au sein des entreprises », insiste Miguel Marimoutou.

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Évaluer les risques : le Document Unique 

« Le point de départ de toute démarche est bien sûr la réalisation du Document Unique pour mettre en place les bonnes mesures de prévention et obtenir un accompagnement sur la prévention », indique Catherine Fortunée du Bureau Conseils et Formations (BCF). Intervenante référencée auprès de la CGSS Martinique pour la réalisation des Documents Uniques des entreprises (y compris secteur BTP) ainsi que pour l’évaluation du risque chimique, elle constate qu’en Martinique « nos TPE et PME ont beaucoup de difficultés à réaliser ce document faute de temps ou de moyens ». C’est pourquoi elle qualifie de « primordial » ce dispositif de formations-actions pour diminuer les risques professionnels dans les différents secteurs d’activité.

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