Comment Bio Stratège valorise le patrimoine naturel guyanais ? 

Valorisation. L’entreprise qui valorise le patrimoine naturel guyanais a reçu le soutien de la population, pour poursuivre le développement de projets commerciaux vertueux et éco-responsables. – Texte et photo par notre partenaire 

Bio Stratège Guyane est réputée pour son engagement écologique en faveur du développement durable, quelle sont les actions concrètes qui sont menées ? 

Dans la mission profonde de Bio Stratège Guyane, le respect de la planète et des êtres vivants est une valeur centrale. Depuis la ressource jusqu’aux marchés, on s’attache à créer des chaînes de valeur ayant un fort impact social et environnemental. Premièrement, nous favorisons l’upcycling, c’est-à-dire la valorisation de coproduits ou de connexes générés par des premières transformations agroalimentaires (noyaux, peaux, tourteaux) et forestière (sciures, copeaux). En effet, ces coproduits encore gorgés de molécules bioactives et autres nutriments peuvent être des sources écologiques de nouveaux bioproduits propriétés d’intérêt pour diverses industries.

En Guyane, considérant les faibles volumes de coproduits dus à une industrie encore émergente, nous travaillons également directement à partir des bioressources issues de l’agriculture locale. Nos activités de mises en marché des produits d’innovation développés dans nos laboratoires à partir des ressources agricoles stimulent alors les nouvelles mises en culture et le développement des surfaces cultivées chez les producteurs locaux découvrant ainsi de nouvelles opportunités de commercialisation.

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N’avez-vous pas peur de concurrencer la filière alimentaire ?

Au contraire, le développement d’une filière de produits naturels à haute valeur ajoutée va venir stimuler l’autonomie alimentaire de la Guyane car les plantations se multiplieront avec des itinéraires de culture mieux maîtrisés et l’usage de biomasses complémentaires (les feuilles, la pulpe, les noyaux, etc.) pour différentes applications.

« Notre activité crée de l’embauche en Guyane : nous avons doublé notre effectif l’année dernière. Nous contribuons aussi à la formation locale des jeunes Guyanaises et Guyanais. »

Les impacts sur la filière se font-ils d’ores et déjà ressentir ?

Absolument, nous commandons déjà des quantités importantes aux agriculteurs qui ont passé nos tests de qualification et d’éco-responsabilité en suivant un cahier des charges avec une traçabilité rigoureuse.

Par votre approche, vous donnez une nouvelle impulsion et de nouvelles perspectives au marché et au territoire… 

À travers notre ancrage territorial, nous garantissons que la transformation des matières premières se fait localement, ce qui confère une valeur ajoutée aux produits directement sur le sol guyanais. C’est aussi une façon de protéger la propriété intellectuelle du territoire et d’avoir un réel impact social. Ainsi, notre activité crée de l’embauche en Guyane : nous avons doublé notre effectif l’année dernière. Nous contribuons aussi à la formation locale des jeunes Guyanaises et Guyanais.

« Nous intégrons les coproduits issus de nos procédés dans des nouvelles chaînes de valorisation pour le compost, l’énergie ou les éco-matériaux pour de vrais concepts d’économie circulaire. »

Concernant vos engagements éco-responsables, comment en garantissez-vous la mise en œuvre ? 

Concernant les produits que nous commercialisons, ils sont entièrement éco-conçus, c’est-à-dire que nous prenons en compte la composante environnementale dès la conception des bioproduits. De la formule au packaging en passant par l’usage des consommateurs, nous avons fait le maximum pour proposer des produits verts. Pour Guyane Immunité, nous commercialisons ainsi des recharges dont le packaging est compostable pour que les personnes puissent remplir leur Coffret Sélection. Avec Dah Yana Beauty, nous sommes en train de mettre en place une logistique de récupération des contenants une fois vides pour un recyclage.

De plus, nos ingrédients actifs et nos produits sont issus de technologies vertes qui n’utilisent pas de solvants organiques ni d’additifs. Nos procédés sont respectueux de la plante et conservent ses arômes et saveurs.

Enfin, nous intégrons les coproduits issus de nos procédés dans des nouvelles chaînes de valorisation pour le compost, l’énergie ou les éco-matériaux pour de vrais concepts d’économie circulaire.

Vous avez donc plein de beaux projets en perspective, mais comment finance-t-on tout ça ?

Effectivement, nos projets d’innovation nécessitent de gros investissements en termes d’équipements industriels & analytiques, de recherche & développement et de marketing. Nous avons bénéficié d’un soutien de France Relance et de la Collectivité Territoriale de Guyane via les fonds FEDER pour notre industrialisation. Nous sommes également soutenus par le Crédit Agricole Martinique-Guyane depuis le début.

Depuis le début de l’année, nous avons lancé une levée de fonds locale pour compléter ces financements et nous avons été surpris par leur engouement. En effet, nous avons eu l’idée de solliciter directement la population pour qu’elle puisse investir dans le développement de son territoire et les Guyanaises et Guyanais ont répondu présent avec un grand intérêt pour cette filière d’avenir. Nous sommes fiers d’annoncer que nous avons pu lever plus de 500 000 € auprès de 64 particuliers et entreprises locales qui entrent dans le capital de la société via un regroupement en société civile.

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