Espaces collectifs. Mandatée par les membres du CESECE Guyane, la commission Cadre de vie, politique de la ville, jeunesse et loisirs, présidée par Jean-Marc Aimable, a finalisé le rapport final de la phase 1 des travaux portant sur « Les lieux collectifs et/ou individuels participatifs et citoyens ». Des réunions se sont tenues sur le thème des jardins collectifs et partagés en Guyane. Focus. – Texte Sandrine Chopot, Dossier préparé par Marthe Panelle-Karam

Jean-Marc Aimable - Cesece Guyane
Jean-Marc Aimable, président de la Commission cadre de vie, politique de la ville, jeunesse et loisirs

Jardins familiaux ou partagés, de quoi s’agit-il ? Les jardins familiaux ont succédé aux jardins ouvriers à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils permettent aux familles, les plus modestes, d’avoir accès à une parcelle de terrain impropre à la construction et qu’elles peuvent cultiver librement. Ils permettent aussi de créer du lien social dans les résidences et cités.

La dénomination du jardin partagé est celle choisie par l’État français depuis 2014. En règle générale, le jardin partagé, appelé aussi jardin collectif est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier, d’un village ou d’une communauté. Il constitue un lieu de véritable production agricole ou simplement de rencontre et d’échange. Il est interdit de réaliser des ventes. L’ensemble de la production est partagé mais surtout destiné à la consommation des habitants du quartier. La forme associative est la solution juridique la plus appropriée.

Dans le cadre de son auto-saisine, la Commission cadre de vie, politique de la ville, jeunesse et loisirs a été amenée à auditionner divers intervenants sur le sujet. 

« En règle générale, le jardin partagé, appelé aussi jardin collectif est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier, d’un village ou d’une communauté. »

Centre d’économie rurale

Le centre d’économie rurale au sein de la région a permis d’impulser la création de chantiers, écoles en agriculture et de régulariser la situation d’un grand nombre d’agriculteurs. Sur la commune de Rémire-Montjoly, plusieurs projets ont bénéficié du soutien logistique et financier de la cellule Mission Ville/DSU de Rémire-Montjoly. 

Dans le quartier des Ames Claires, un jardin partagé a vu le jour ayant pour objectif la production de légumes avec les jeunes et les habitants du quartier. Une opération de récupération d’eau des climatiseurs a été envisagée afin d’alimenter la parcelle. Un jardin collectif alimentaire, au sein de la cité arc-en-ciel, est porté par l’association D.A.C, inscrite dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre. 

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Jardins pédagogiques 

Au cours de ces travaux, une rencontre s’est tenue également avec Mme Laura Demade-Pellorge, qui bénéficie d’une expérience avérée dans le secteur des jardins partagés. Il a été acté la mise en place d’une dizaine de projets pédagogiques par an à son initiative, toujours en faveur de milieux scolaires. Des opérations en partenariat avec la Protection judiciaire de la jeunesse ont été recensées permettant une approche différente des jardins partagés. Des échanges avec des particuliers sur l’ensemble du territoire ont été pris en compte. Le Parc Amazonien s’associe à ce projet en réalisant des animations de sensibilisation en relation avec le concept de jardin partagé.

Cultiver les légumes et le lien social

Les nombreuses consultations opérées sur le plan local mettent en lumière les avantages que peuvent procurer les jardins collectifs. « Ces derniers sont l’expression d’une nouvelle dynamique de proximité qui se veut participative et repose sur le socle à la fois économique, sociale et surtout sociétal », conclut Jean-Marc Aimable. 

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Des aides publiques insuffisantes

La Commission souligne l’inadéquation des aides publiques apportées qui ne tiennent pas compte des réalités sociologiques, culturelles et environnementales d’un territoire tel que la Guyane. « À ce jour, les aides nationales sont essentiellement destinées aux productions d’ovins, vanille, café et cacao. Par contre, les productions vivrières (tomate, banane jaune, laitue, manioc…) ne bénéficient d’aucune aide particulière. Eu égard, aux difficultés rencontrées par la Guyane pour se développer, il est donc naturel que l’accession à une certaine autosuffisance alimentaire demeure illusoire », précise le Président. 

Membres de la Commission cadre vie, politique de la ville, loisirs et sports : Philippe Alcide dit Clauzel – Rosaline Camille Sidibe – Sébastien Gourle – Rémi Giraut – José Mariema – Nicole Palcy – Marie-Claude Theolade – Jean-Paul Claire, cadre territorial.

Étude bientôt disponible sur nos applicatifs web.

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