Former et se former à être meilleur, la mission de Gidef 

Depuis sa création, l’organisme de formation, conseils et d’étude Gidef évolue avec le monde du travail. Bienvenue dans les coulisses d’une entreprise en constante mutation. Texte Yva Gelin

Est-ce que l’on peut retracer l’historique de Gidef ?

Sandrine Beneto, directrice Antilles-Guyane : Gidef est une entreprise familiale créée en Île-de-France par Daniel Guitteaud en 1994. L’entreprise s’est ensuite implantée en Martinique en 2009. Puis nous avons ouvert en Guyane en 2016 et trois ans plus tard en Guadeloupe.

Avant de poursuivre, que signifie Gidef ?

Ce sont nos valeurs : générer, innover, développer, évaluer et former.

« Notre but est de révéler le potentiel de chacun d’entre nous. »

En quoi est-ce une entreprise familiale ?

(sourire) C’est avant tout une entreprise familiale au sens propre du terme. Elle a été fondée par Daniel Guitteaud et ses frères et sœurs en sont actionnaires. Sa sœur, Patricia Guitteaud est la directrice financière, son neveu, assistant administratif, et sa nièce directrice des Antilles-Guyane. Nous sommes tous très impliqués dans le rôle et le devenir de cette structure.

Pardon de vous couper, mais le nom de Daniel Guitteaud ne m’est pas inconnu…

Oui, c’est normal, c’est une figure incontournable du monde de la formation en France hexagonale et également aux Antilles-Guyane. Titulaire de deux doctorats, un en psycho, l’autre en anthropologie, il a toujours mis l’humain au centre de sa vie. Il a également été l’un des précurseurs du groupement solidaire en Martinique dans le domaine de la formation. C’est-à-dire qu’avant cette initiative, chaque organisme répondait seul aux marchés publics, ce qui favorisait la concurrence sans pour autant permettre une couverture géographique satisfaisante et globale. Notre force aujourd’hui est de pouvoir répondre aux marchés publics en groupement solidaire.

Pour revenir à votre question concernant l’entreprise familiale, Gidef est une famille tant dans son état d’esprit, que dans les membres de l’équipe qui la constitue. Nous sommes tous différents mais tellement complémentaires. Nos réunions sont à la fois houleuses et conviviales mais notre but commun est de révéler le potentiel de chacun d’entre nous.

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Qu’est-ce que cela donne dans les faits ?

Nous avons été forcés de constater qu’en interne, certains collaborateurs venaient travailler avec pour simple objectif de réaliser les missions de leur contrat de travail, malheureusement sans aucune plus-value. C’est dommage, car dans ce schéma personne n’est gagnant. L’entreprise fonctionne sans aucune âme et le collaborateur en question n’est pas heureux. Nous avons donc voulu changer la donne. Il a fallu faire beaucoup d’entretiens, de discussions mouvementées, de réunions pour comprendre pourquoi certains n’arrivaient pas à révéler le meilleur d’eux-mêmes. Il a fallu casser le cycle et créer de nouveaux liens.

En fait, nous avons appliqué ce qu’on appelle les soft skills. Vous me direz, rien de nouveau, mais cela a réellement du mérite à être appliqué sérieusement… et pour preuve, cela fait maintenant 7 ans que nous avons les mêmes collaborateurs. C’est aussi grâce à ce type de techniques qu’une entreprise peut éviter le turn-over de ses salariés. J’ai même remarqué que, maintenant, beaucoup de nos collaborateurs s’investissent, pendant les week-end et jours fériés.

Convaincu par cette méthode, nous aimerions maintenant attirer l’attention des entreprises sur la nécessité de développer des compétences comportementales en entreprise. Il s’agit dans un premier temps, de former les managers, puis les salariés afin de construire une relation, marquée par un travail d’équipe solide. Le résultat obtenu par la mise en pratique du travail sur les savoir-être en interne fait actuellement partie des services que nous proposons.

« Notre cellule d’ingénierie pédagogique est en veille constante, cela nous permet d’être très réactif et de pouvoir proposer des formations innovantes en un temps record. »

Vous parlez d’adapter les formations en fonction du marché de l’emploi. C’est-à-dire ?

Nous partons d’un observatoire des besoins existants en ressources humaines et sur les différents départements. Après analyse des résultats, nous adaptons nos propositions de formation. Ce qui nous oblige à faire évoluer nos programmes, nos méthodes pédagogiques et nos outils.

Notre cellule d’ingénierie pédagogique est en veille constante, cela nous permet d’être très réactif et de pouvoir proposer des formations innovantes en un temps record. Cette cellule est composée de 7 personnes, c’est-à-dire le chef de projet formation, les directeurs de département, les psychologues du travail et les formateurs.

Finalement, pour faire simple, nous faisons des formations à la carte. Nous travaillons essentiellement avec le Pôle emploi, mais également avec des entreprises, organismes ou tout simplement un particulier peut nous contacter et à partir de son besoin nous sommes capables de lui faire des propositions personnalisées.

On commence par quoi d’ailleurs si on veut expliquer ce que fait concrètement Gidef ? 

Notre ligne directrice est l’accompagnement par l’insertion professionnelle et par la formation pour tous. Nous mobilisons tous les acteurs nous permettant de répondre au mieux aux besoins des entreprises. Mais plus concrètement, avant d’être un centre de formation, nous sommes un cabinet d’études et de conseil. Notre principal commanditaire étant le Pôle emploi, pour qui nous effectuons des prestations d’accompagnement à l’emploi et aux projets professionnels.

Aujourd’hui, nous avons élargi notre champ d’action en proposant des formations plus longues, diplômantes, pré-qualifiantes et professionnalisantes de 6 à 9 mois dont des formations permanentes comme celles de community manager ou conseiller en insertion professionnelle. À l’année, il y a environ 70 formations que l’on adapte en fonction du marché de l’emploi.

Nous proposons aussi des formations de remise à niveau, le CLEA et ClEA numérique, les formations de bureautique (PCIE) PIX mais aussi des formations sur le développement personnel ou encore des ateliers plus basiques sur, par exemple, la rédaction d’un CV.

« Le savoir-être en interne fait actuellement partie des services que nous proposons. »

Qu’en est-il de la partie études proposée par Gidef ?

Notre équipe produit des études dans divers domaines de la vie sociale et économique, notamment sur les problématiques de l’emploi, la formation, l’accès aux droits et l’égalité des chances. Notre intervention se situe en amont d’une démarche dynamique et anticipée de changement. Elle constitue, pour les organisations privées ou publiques qui nous sollicitent, un véritable appui à la décision. Ces études pré-opérationnelles, prospectives ou diagnostics territoriaux permettent de faire un instantané de l’existant, de déterminer les facteurs de changement, leur impact à court, moyen ou long terme sur l’environnement et les besoins qui découlent.

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Par exemple, quelle a été la dernière étude menée ?

La dernière étude menée par Gidef a été réalisée par l’équipe de recherche en Île-de-France et consistait à analyser des besoins en formation et plus largement en insertion de réfugiés du Kosovo de la Seine-Saint-Denis pour la Direccte de Seine-Saint-Denis. Nous avons fait de même pour une partie de la communauté turque des villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil (en collaboration avec la structure DEFI). Et puis nous avons actuellement une étude en préparation sur les Antilles-Guyane qui est de notre initiative. Je vous en parlerai plus en détail très prochainement.