Quand on évoque la formation ou la transmission du savoir, on imagine assez logiquement un collaborateur expérimenté, parfois d’âge mûr, qui apporte ses connaissances à un salarié plus jeune et moins averti sur un sujet ou une pratique professionnelle. Or, on parle aujourd’hui en entreprise de “reverse mentoring” (ou mentorat inversé). Cette tendance qui s’est généralisée dans les grands groupes depuis les années 2000 consiste à affecter un collaborateur junior à un senior, afin de lui apporter ses compétences et favoriser un échange intergénérationnel positif pour l’entreprise.

Tombés dedans quand ils étaient petits

C’est en partant du constat que les jeunes générations, Y ou Z, ont aussi des savoirs utiles à l’entreprise version X, que le management s’est orienté vers le reverse mentoring. En effet, avec l’avènement du digital, beaucoup de collaborateurs plus âgés se sont retrouvés face à des technologies inconnues et difficilement intégrables sans coaching. Gestion des réseaux sociaux ou utilisation des outils numériques sont autant de pratiques souvent bien mieux maîtrisées par les millennials, quasiment nés en même temps que ces nouveaux moyens de communication avec lesquels ils ont grandi et évoluent au quotidien. Les jeunes n’étaient alors plus seulement embauchés pour apprendre à exécuter, mais aussi pour transmettre leurs connaissances aux seniors.

« Le reverse mentoring va aussi créer des liens internes qui n’auraient pas existé avant, une certaine intelligence collective et parfois même devenir un booster de carrière pour les jeunes salariés. »

Le reverse mentoring, un gain global majeur pour l’entreprise

L’avantage du reverse mentoring ne s’arrête pas à la maîtrise du numérique. Quand l’entreprise s’ouvre à une plus grande transversalité des échanges, c’est toute sa dynamique qui bascule vers un enrichissement de sa culture. Les jeunes apportent ainsi leur fraîcheur, leur vision neuve des tendances et des nouveaux enjeux entrepreneuriaux. Le reverse mentoring va aussi créer des liens internes qui n’auraient pas existé avant, une certaine intelligence collective et parfois même devenir un booster de carrière pour les jeunes salariés.

Lire également | La vie au travail : attention au « blurring »