Nos territoires permettent-ils d’envisager tous les parcours ? La rédaction fait un zoom sur des carrières d’Ultramarins capables d’interroger et d’inspirer la jeunesse. Ce mois-ci, Alexandra Sviercovich, chercheuse en post-doctorat à l’Université de Berkeley et éditrice dans une revue scientifique à New York. 

Comment êtes-vous devenue femme de sciences ? 

Depuis toute petite, je voulais devenir docteure. J’ai commencé par la médecine à l’Université des Antilles en Guadeloupe, puis j’ai intégré en 3e année le magistère européen de génétique à Paris-Diderot. Finalement, j’ai changé d’orientation en biologie et santé à Paris-Saclay, où j’ai obtenu mon master en neurosciences et signalisations cellulaires. 

Jusqu’à devenir docteure comme prévu…

À la fin de mon master, mon professeur de neurosciences m’avait dissuadé de postuler en doctorat (!), ce qui m’avait découragé. Néanmoins, j’ai intégré une formation d’un an en recherche clinique et sur les conseils de mon maître de stage qui enseignait à Paris et à Rome, j’ai pu retrouver le chemin de la recherche. J’ai aujourd’hui deux doctorats, de l’Université de Rome et de la Sorbonne Université ! 

Vous avez aussi intégré le programme très sélectif des bourses Fulbright ! 

Tout à fait ! Mon maître de stage (toujours lui) m’a incité à postuler pour cette bourse qui me permettait de terminer ma thèse aux États-Unis. C’est un programme très élitiste, j’étais très heureuse d’être reçue en plein confinement Covid-19. J’ai pu finir ma thèse à l’Université de Berkeley en Californie, et j’y retourne en janvier pour un post-doctorat.

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Quel était votre domaine de recherche ? 

J’ai travaillé sur l’ocytocine, aussi appelée l’hormone de l’amour et de l’attachement. J’ai étudié son potentiel à contrecarrer la fonte musculaire (ou cachexie), qui est associée à des maladies chroniques telles que le cancer et à améliorer la qualité de vie des patients.

Vous avez également rejoint une revue scientifique à New York

Ma cheffe de Berkeley a été récemment désignée éditrice en chef d’un journal scientifique basé à New York, Rejuvenation Research. Elle m’a recruté pour être éditrice associée. Je fais principalement de la veille scientifique et mets en avant le travail des chercheurs du monde entier à travers leurs articles ou revues. J’aide à la sélection, la correction et à la parution de ceux-ci dans cette revue scientifique consacrée au rajeunissement.

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