Ils sont plus de 80 millions à partager notre quotidien, nous leur apportons soin et amour : pour les Français, les animaux de compagnie sont de réels membres de la famille. Mais les aimons-nous au point de les emmener au bureau ? Quels bienfaits leur présence peut-elle nous procurer sur un lieu qui est normalement réservé… à ceux qui travaillent ? 

Nous croyons vraiment aux bénéfices qu’apporte cette initiative tant pour l’employé, l’entreprise que pour l’animal.

Groupe Purina

Même si la tendance n’est pas encore bien ancrée chez nous (seulement 7 % des employeurs sont favorables à cette pratique quand rien dans la loi ne s’y oppose), se faire accompagner par son animal de compagnie au travail est déjà une habitude au Japon, qui se révélait pionnier en la matière dès l’an 2000 avec des entreprises autorisant la présence des chats et chiens d’employés au bureau ou en mettant elles-mêmes « à disposition » des chèvres ou des alpagas dans l’optique de déstresser les salariés. Aux US, alors que le « Take your dog to work day » est instauré depuis plus de 20 ans déjà, de grandes sociétés telles Amazon ou Google permettent la présence de chiens au bureau, leur offrant même parfois des terrains de jeux in situ. Pour le groupe Purina, spécialiste de l’alimentation animale, nul doute possible, ils font partie de la vie professionnelle : « nous croyons vraiment aux bénéfices qu’apporte cette initiative tant pour l’employé, l’entreprise que pour l’animal ».

Que du bonheur

L’animal serait-il le nouveau “chief happiness officer” ? Selon l’Institut Human Animal Bond Research, la présence d’un chien a une incidence positive sur la cohésion de groupe, la confiance et la coopération entre les équipes. Plusieurs études affirment en outre qu’accueillir des animaux au bureau abaisse le niveau de stress des salariés et un rapport de 2019 de l’Université de Lincoln en Angleterre souligne que les employés accompagnés de leur chien seraient 22 % plus satisfaits de leurs conditions de travail, leur capacité de travail augmenterait de 33 % et ils seraient plus engagés vis-à-vis de leur entreprise. À la clef donc : une meilleure productivité et une activité physique renforcée grâce aux « pauses pipi » imposées par nos amis à quatre pattes. 

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Réglementer pour mieux organiser

Néanmoins, le concept ne fait pas toujours l’unanimité. Outre les peurs diverses ou encore les allergies, le nombre et le type d’animal autorisé se doivent d’être définis par l’entreprise qui accueille. En témoignent les récentes discussions du Conseil municipal de la ville de Paris autour de l’autorisation des agents isolés à venir travailler avec leur animal de compagnie. Car selon la définition, l’animal domestique peut-être un cheval, un paon, un porc, un furet ou même un ver à soie ! Attention donc à bien déterminer les règles à appliquer au sein de la société, en s’assurant que tout le staff soit en accord, au risque de perdre des employés au change !

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