Officium Conseil. En misant sur la marque employeur, le cabinet de chasse de têtes, qui déploie son expertise aux Antilles-Guyane, sort du lot. Une distinction qui repose sur un mindset novateur et dynamique de l’équipe.  

Texte Audrey Juge – Photo ©Lou Denim

« L’histoire, la culture et la raison d’être d’une entreprise sont des éléments qui la rendent attractive »

Yannick Jotham, fondateur et dirigeant d’Officium Conseil.

Officium Conseil est une agence de chasseurs de talents spécialisée dans la marque employeur. Pourquoi recruter différemment d’un cabinet RH classique ?

Yannick Jotham, fondateur et dirigeant d’Officium Conseil :
Jusqu’en 2020, nous faisions de la chasse de têtes sur le territoire, en parallèle d’une démarche de retour au péyi, des pépites ultramarines expatriées. Mais la crise sanitaire, qui a profondément changé le paradigme social global, nous a poussé à trouver de nouveaux moyens pour rendre les entreprises du territoire plus attractives, car promouvoir le retour au péyi n’était plus suffisant. Nous devions recruter autrement pour ré-impliquer les talents caribéens. Nous avons fait preuve de résilience et d’innovation pour répondre à ces nouveaux enjeux et notre concept est le fruit de cette remise en question. 

Comment procédez-vous ?

J’ai associé mon expertise RH à celle d’Audrey, spécialiste du marketing, pour créer un process de recrutement plus adapté aux nouvelles attentes des talents. Nous lançons de véritables campagnes de recrutement, axées sur la marque employeur, c’est-à-dire l’image et la culture véhiculées par l’entreprise, pour attirer les candidats. Ces campagnes sont sur-mesure et en fonction des ressources de l’entreprise, au travers de supports innovants comme l’affichage dynamique ou un wording précis. Nous accompagnons toutes les entreprises, de la TPE au grand groupe, en garantissant ainsi un meilleur matching.

Parallèlement, nous organisons des sessions de recrutement pendant lesquelles nous apprenons à connaître les talents et leur faisons vivre une véritable expérience candidat. Le but n’est pas de leur trouver un travail mais l’épanouissement professionnel.

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Cette façon de recruter est-elle liée au Big Quit (1) ?

Audrey Jean-François, responsable du développement commercial : Tout à fait ! Les talents sont de plus en plus difficiles à trouver et à fidéliser. Leurs besoins ont changé : le salaire n’est plus le critère le plus important, ils cherchent plutôt à trouver un sens à leur travail. Les employeurs doivent donc mettre en place de plus en plus d’actions de valorisation de leur culture d’entreprise, pour mieux accueillir les talents, leur donner envie de rester ou de revenir aux Antilles-Guyane quand ils sont partis !

Les entreprises sont-elles égales face à la marque employeur ?

Y. J. : Toutes les entreprises ont une histoire et une raison d’être. Ce qui permet à une TPE d’être aussi attractive qu’un grand groupe, c’est tout ce qu’elle propose en dehors du salaire. Sa culture, ses relations sociales, la direction qu’elle souhaite prendre et comment elle envisage son impact sociétal sont autant d’éléments qui peuvent se développer et rendre un petit restaurant ou un garagiste engageant et attirer des profils très intéressants. L’entreprise doit être en quelque sorte un sponsor du talent, lui proposer de faire ensemble ce qu’il compte faire seul. Pourquoi avoir créé l’association Caribbean Best Place to Work, adossée à Officium Conseil?

Y. J. : Nous avons créé cette association pour fédérer les talents caribéens, les inspirer et les valoriser, à travers l’animation d’un média digital, d’ateliers et d’événements. Faire partie de la Caribbean Best Place to Work donne accès au réseau de talents adhérents et permet de s’informer et de se former. Nous intervenons aussi auprès des scolaires, pour les aider à développer une vision claire de leurs ambitions professionnelles et envisageons de relancer nos concours d’éloquence.

A. J-F. : Nous organisons aussi des business showers bimestriels, qui, sur le même principe qu’une baby shower, viennent célébrer le lancement d’un nouveau projet sous l’égide de notre communauté. Elles tendent à devenir mensuelles !

(1) Phénomène de démission massive des salariés, qui a entraîné une inversion des rapports recruteurs/recrutés et qui fait qu’aujourd’hui, on déroulerait le « tapis rouge » aux candidats


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