L’AMPI contribue au développement des entreprises industrielles. Un développement, oui, mais durable. Jennifer Vitelius, secrétaire générale de l’AMPI, donne un aperçu des mutations que vit le monde de l’industrie pour répondre aux enjeux du développement durable localement.  

Texte Yva Gelin – Photo Jean-Albert Coopmann

Selon l’AMPI, quelle est la place des industriels dans la réponse aux enjeux de développement durable sur notre territoire ? 

Les industries sont au cœur de l’enjeu de taille que représente le développement durable et sont directement concernées par quatre des objectifs énoncés dans l’agenda de 2030. À savoir, l’objectif 2 qui concerne la consommation et la production durable, l’objectif 6 pour une eau propre et l’assainissement pour tous, l’objectif 8 pour la promotion d’une croissance économique soutenue, partagée et durable, et l’objectif 9 pour une industrialisation durable qui profite à tous. Chacun de ces objectifs est lié à l’industrie car parler de transition écologique, c’est parler de mutation économique ainsi que des modes de production et de consommation. L’atteinte de ces objectifs ne peut donc se faire sans les forces vives du territoire et en l’occurrence l’industrie. 

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Comment les industriels accueillent-ils ces mutations ? 

Ils s’adaptent ! Nous avons dépassé le stade de la prise de conscience et aujourd’hui des actions concrètes sont menées. Procap, un de nos adhérents, fabrique par exemple en lien avec l’objectif 6 de l’agenda 2030 des systèmes de traitements et d’assainissement des eaux usées, grâce à une solution entièrement naturelle composée d’un filtre en fibre de coco, un système appelé ECOFLO. Ce système permet de garantir à tous la mise en service d’un dispositif d’assainissement non collectif 100 % écologique et naturel. D’autre part, la majorité de nos adhérents sont aujourd’hui affiliés à Entreprises & Environnement qui vise à créer des synergies. La dernière en date étant le lancement du projet concernant la création d’une filière de gestion des déchets du bâtiment. 

Comment l’AMPI participe-t-elle à l’action des acteurs locaux ? 

Elle y participe en collaborant avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème. À titre d’exemple, nous participons à des ateliers de la CACEM pour la réhabilitation de certaines zones d’activité et nous sommes également force de proposition. Nous sommes en discussion pour mettre en place un partenariat avec l’Ademe afin d’encourager la pratique du bilan carbone. L’AMPI encourage à privilégier la consommation de produits locaux. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons mis en place la marque ombrelle Cœur Martinique en partenariat avec les Chambres consulaires et le SDGA (Syndicat des Distributeurs et Grossistes Alimentaires), dans le cadre de la charte production locale. Ce label incite les adhérents dans la mise en place des démarches de certification afin de garantir la qualité de leurs produits. Cependant, ce sont des démarches qui nécessitent des investissements. Il faut donc absolument éviter la fracture écologique en donnant à tous, les moyens d’entamer leur propre transition écologique et, cela doit passer par un soutien franc des autorités publiques. 

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