Avec son projet BIO-R, le PARM met en place un réseau de coopération qui portera le développement des bio ressources locales.

Texte Yva Gelin

La bioéconomie, tel que l’énonce le ministère de l’agriculture, « est à la croisée de plusieurs secteurs d’activité qui traitent la biomasse. Innovante et verte, elle est une nouvelle manière de regarder l’économie en respectant l’environnement ». Son développement, par rapport aux enjeux de développement durable en Martinique, est donc un outil essentiel. Outil dont le PARM, avec le projet BIO-R, souhaite développer le potentiel.

Le PARM propose un projet aux multiples facettes

Ainsi, chaque action entreprise dans le cadre du projet BIO-R répond à un seul et même objectif : celui d’accélérer le développement de la bioéconomie en Martinique, en créant un réseau de coopération pour la valorisation des bioressources du territoire. Par bioressources, le réseau a ciblé le domaine du végétal (plus précisément les biomolécules issues de 6 plantes aromatiques et médicinales) et une production de légume tropical amylacé (le fruit à pain). En ce sens, le plan d’action du projet s’articule autour de 5 actions phares.

Trois approches transversales :

  • animer-coordonner le réseau ;
  • renforcer-mutualiser les équipements et les données en collaboration ;
  • diffuser les grands résultats aux acteurs économiques.

Les deux autres actions phares sont des projets démonstrateurs complémentaires et structurants.

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Penser « santé globale »

La finalité et l’ambition des travaux menés par le Réseau de coopération BIO-R sont de pouvoir répondre au concept de « Santé Globale ». Ce concept associe la demande marché, la production agricole, les procédés de transformation et les innovations produits conçues, tout cela en tenant compte des impératifs de transition écologique. Pour cela, le réseau s’appuie sur trois thématiques principales :

  • L’alimentation saine et durable, en mettant l’accent sur la qualité des ressources tout en intégrant les contraintes écologiques, sociales et économiques ;
  • La préservation et valorisation des ressources naturelles, avec l’étude des impacts de nouvelles productions sur l’écosystème ainsi que le potentiel de valorisation de biomolécules d’intérêt ;
  • Le développement de l’économie circulaire, en contribuant à l’autonomie alimentaire de la Martinique en faisant croître un réseau basé sur l’économie locale et circulaire.

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La force d’un réseau grâce au PARM

Les initiatives comme le potentiel des compétences sont présents sur le territoire. Tout l’intérêt du réseau est alors de pouvoir les faire exister ensemble et leur donner ainsi davantage de poids. Du projet de réseau de coopération qu’est BIO-R, plusieurs retombées économiques et scientifiques sont attendues. Tels que davantage de références générant plus de produits locaux pour les compléments alimentaires, l’alimentation générale ou encore la cosmétique. En mutualisant les moyens, BIO-R participe au développement des capacités de recherches mais aussi à l’intensification de la diversité agricole ou encore au rapprochement des producteurs et transformateurs et donc à la pérennité des projets membres du réseau. BIO-R compte d’ores et déjà plus d’une vingtaine de partenaires. Au côté du PARM, un consortium d’acteurs clés de l’innovation et d’entreprises du territoire pilote le projet BIO-R tels que le CIRAD Martinique, la chambre d’agriculture de Martinique, l’Institut technique tropical du végétal IT2, le EPLEFPA du Robert ou encore le CHUM, mais aussi des entreprises comme SAFORE ou Herboristerie Créole.

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Le PARM présente un projet lauréat de France 2030

En septembre dernier, dans le cadre du programme Plan innovation Outre-mer (PIOM) de France 2030, le PARM a présenté le projet BIO-R- réseau de coopération pour la valorisation des bioressources de Martinique. En mars 2023, les 8 lauréats de cet appel à projet ont été annoncés. En Martinique, BIO-R est l’unique projet lauréat et bénéficie à la suite de cette sélection, d’une aide à hauteur de 1 913 000 euros de France 2030 avec le soutien de la Collectivité territoriale de Martinique. Ainsi, tel que l’a formulé Nicaise Monrose, Président du PARM, conseiller exécutif de la CTM « avec ce beau projet France 2030, le PARM renforce son dispositif de soutien à l’innovation au sein des entreprises locales et favorise la valorisation économique de nos agroressources ».