L’ARS Guyane : écouter, comprendre, agir 

L’ARS Guyane lance une consultation populaire en septembre 2023. L’objectif :
sonder la population sur les sujets les plus préoccupants en matière de santé environnement. Explications.

Texte Marie Ozier-Lafontaine – Photo Mathieu Delmer

Une action pour la population

Entre le 8 et le 29 septembre 2023, les Guyanais sont invités à répondre à un questionnaire en ligne afin de se prononcer sur les problématiques qui leur semblent les plus importantes et les plus urgentes à régler sur leur territoire. Comme l’explique Adrien Ortelli, responsable du service santé et environnement de l’ARS, « nous pensons que la population doit être impliquée dans les actions que nous menons. Écouter les Guyanais, c’est optimiser les chances qu’ils adhèrent et participent aux actions d’amélioration de leur santé sur le territoire ». C’est la première fois que les habitants sont interrogés sur l’impact de l’environnement sur leur santé. Cette consultation s’inscrit dans le plan régional santé environnement (PRSE).

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16 thématiques au coeur des préoccupations de l’ARS

Dans ce questionnaire, les répondants doivent sélectionner parmi 16 thématiques les 5 sujets à traiter en priorité selon eux. Parmi elles, figurent des thématiques communes à tous les territoires français, comme la qualité de l’eau du robinet, les pollutions industrielles, l’exposition aux nuisances sonores. Figurent aussi des sujets propres au territoire guyanais : l’accès à l’eau potable, l’arrivée des sargasses, la contamination par les métaux lourds, les maladies transmises par les animaux… « Notre but est de savoir ce qui préoccupe les Guyanais au quotidien. L’avis des experts ne peut en aucun cas suffire pour comprendre les difficultés des habitants en matière de santé et d’environnement », précise Adrien Ortelli.

Des modes de consultations complémentaires

Pour que toutes les catégories de la population puissent s’exprimer, le questionnaire en ligne est complété par 2 enquêtes : des interventions dans 2 quartiers de Matoury, à travers des focus groupes constitués avec des associations de quartiers et la rencontre avec l’assemblée territoriale des jeunes élus de Guyane. « L’isolement de certaines populations, l’immensité du territoire, les différents modes de vie sont autant de facteurs qui complexifient la compréhension des questions de santé environnement. Ces consultations complémentaires doivent nous permettre d’identifier les priorités des Guyanais de manière plus fidèle », poursuit le responsable.

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L’ARS vise une action partenariale

L’ensemble des informations sera recueilli et discuté avec les partenaires de l’ARS au sein du Groupe régional santé environnement, comprenant des représentants des services de l’État, des collectivités et de la société civile. C’est le Conseil économique social environnemental de la culture et de l’éducation (CESECE) qui préside cette instance consultative. Le plan sera ensuite soumis à l’avis de la population en début d’année 2024. « Une fois ce plan validé par la population, nous aimerions que chacune des instances partenaires pilote un pan des actions
décidées. »

Le plan régional santé et environnement

Avant la fin du premier trimestre 2024 sera donc élaboré un plan d’actions opérationnel, complété d’indicateurs de réussite et d’un budget détaillé. « Il ne s’agit pas d’un plan politique, mais d’un plan d’actions concret à mener à bien sur une période de 5 ans. Chaque action décidée devra être
suivie de faits et de résultats mesurables. » Les actions pourront être de plusieurs types : amélio-ration des connaissances, mise en place de réseaux de surveillance et opérations de prévention et de formation sur la santé environnementale.

Adrien Ortelli, responsable du service santé et environnement de l’ARS

ARS Guyane