Depuis 2018, Orange a lancé le dispositif national Femmes Entrepreneuses, qui accompagne les participantes de l’Hexagone mais aussi en Outre-mer dans l’entrepreneuriat. Pour la 5e saison, cinq femmes de Guadeloupe et Martinique ont été sélectionnées.
Texte Maë Poyel – Photo Lou Denim et Jean-Albert Coopmann
Femmes Entrepreneuses by Orange Digital Center
Femmes Entrepreneuses est un dispositif Orange Digital Center. En juin et octobre 2022, l’opérateur de télécommunication a lancé ce programme respectivement en Martinique et en Guadeloupe. Pendant 10 mois, de février à novembre, les créatrices d’entreprises sélectionnées bénéficient d’un soutien personnalisé de la part d’Orange dans le cadre du développement de leur entreprise et notamment en faveur du développement des compétences numériques.
« Pour cette 5e saison, cinq jeunes femmes ont été sélectionnées : deux en Guadeloupe, deux en Martinique et une à Saint-Martin. Tous les premiers jeudis du mois, elles suivent des masters class en visio, et bénéficient également d’un accompagnement avec un coach d’entreprise aussi bien en individuel qu’en collectif. Certaines, lors de leur candidature ont demandé à être accompagnées sur la partie digitale ; c’est l’illustration concrète de notre politique RSE égalité numérique, la communication, le réseautage, la mise en visibilité,… »,
explique Tania Saint-Val, responsable de communication interne chez Orange. Plusieurs critères sont pris en compte lors de la sélection de ces femmes, notamment la viabilité de leur projet, leur leadership en cohérence avec leur produit ou service, le nombre d’années d’existence de leur entreprise, la prise en compte dans le business model de l’impact social et environnemental de l’entreprise.
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Orange présente ses lauréates
1. Leyla Fazer, « Trouver notre place en tant que femme dans l’entreprise »
Avec un grand-père artisan et un père chef d’entreprise, il n’en fallait pas plus à Leyla Fazer pour suivre leur voie malgré une activité de salariée en tant que professeur d’économie-gestion. En 2018, le centre de formation et d’apprentissage Cloudcom 97 est officiellement ouvert.
« Le dispositif Femmes Entrepreneuses, nous permet de voir de façon plus large tout simplement le business. Pour moi, en tant que femme entrepreneure, je pense que si ce dispositif existe, ce n’est pas pour qu’on reprenne les lignes de l’entrepreneuriat, ça, tout le monde connaît. C’est vraiment pour qu’on trouve notre place en tant que femme dans l’entreprise et dans le monde extérieur. »
2. Toya Vertil, « Le dispositif m’a permis d’asseoir mes connaissances »
« L’émancipation par l’inclusivité », c’est le crédo de Yure, Startup FinTech spécialisée dans la conception de solutions numériques inclusives pour des populations non bancarisées ou en marge de la société créée par Toya Vertil. Après un premier prototype lancé il y a 9 ans, la Baie-Mahaultienne prend le temps de proposer une nouvelle version.
« J’ai décidé de ne pas le lancer parce que j’estimais ne pas être assez légitime et ne pas avoir suffisamment de connaissances. Le dispositif d’Orange m’a permis d’asseoir mes connaissances. Avec Yure, nous sommes sur une portée internationale, j’ai fait le choix de faire de l’export directement. J’ai mis en place une stratégie différente de celle que d’autres structures auraient choisie. »
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3. Laetitia Christophe « Être femme entrepreneure c’est une lutte de tous les instants »
Pour les parents de Laetitia Christophe, le fonctionnariat était le « graal ». Après une carrière en tant qu’infirmière puis cadre d’une structure privée, la mère de famille se lance dans l’entrepreneuriat. En 2019, Laé Santé, une solution innovante à destination des prescripteurs, qui simplifie et sécurise le parcours de soin des patients à leur sortie d’hospitalisation voit le jour.
« Si je n’avais pas des exemples et des mentors, je n’aurais jamais franchi le pas. Être femme entrepreneure, c’est une lutte de tous les instants. C’est galvanisant et rassurant de faire partie d’une cohorte d’autres femmes, qui mènent le même combat. »
4. Yona Namrit, « Apporter une plus-value à mon territoire »
Uppew est le projet phare de la startup Ylotech créée par la Martiniquaise Yona Namrit. La plateforme digitale de cours de soutien scolaire conçue selon les codes du jeu vidéo est en phase de prototypage.
« Je me suis toujours dit que j’allais créer quelque chose mais je ne savais pas quoi et j’avais envie d’apporter une plus-value à mon territoire. Je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose à faire au niveau de l’éducation, de la scolarité. J’ai tout simplement observé mes enfants et ceux des autres. Quelquefois, on a toutes de bonnes idées et c’est compliqué de faire entendre sa voix. Avec Orange, c’était l’opportunité de montrer qu’il y a des projets tech qui peuvent être en accord avec nos valeurs. »
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5. Coraline Boissard, « On bénéficie d’un accompagnement »
Pour comprendre l’origine de Pics Your Life, un site internet qui permet via WhatsApp d’imprimer ses photos, il faut remonter à l’enfance de Coraline Boissard. « Je n’ai pas eu de photo de moi avant l’âge de 18 mois, cette photo m’a beaucoup manquée. Quand on laisse une photo, c’est bien plus qu’un bout de papier, qu’un simple clic, on laisse une notion d’amour. »
Il y a un an, la Martiniquaise lance sa plateforme. « Très jeune, j’avais déjà cette envie d’entreprendre, de créer ma propre boîte. Là, on bénéficie d’un accompagnement, d’une visibilité. Le fait de pouvoir être dans le réel permet de se dire ok, je fais ce projet même si c’est difficile tous les jours mais il y a d’autres personnes qui sont avec moi. »