Créée en 2019 par Béatrice Périchon, l’entreprise BETS CARAIBES GP Attack s’est engagée dans la lutte contre les nuisibles. Hermancia Louisy-Daniel, la responsable, évoque un nouveau concept de fonctionnement sur un marché exigeant.

Texte Maë Poyel – Photo Jean-Albert Coopmann et Lou Denim

Comment se porte l’entreprise ?

C’est une entreprise locale qui continue de se développer, de se positionner, de prendre en expérience mais qui a sa clientèle. Elle est composée de quatre salariés formés au Certifbiocide, un certificat indispensable dans la lutte des nuisibles. Notre devise : proximité, efficacité et régularité, mi rimèd la.

Qu’entend-on par nuisibles ?

Les nuisibles regroupent tous les animaux, insectes, qui ont pour conséquence de nuire à la santé de la population ou qui gênent son quotidien. Parmi eux, on compte les rats, souris, cafards, fourmis, termites et les punaises de lit. Ce sont les principaux nuisibles dont on contrôle la population.

Chez qui intervenez-vous ?

Nous intervenons chez les particuliers et les professionnels comme les restaurateurs, fournisseurs, magasins alimentaires et garages automobiles. Majoritairement, quand il s’agit de professionnels, les métiers de la bouche sont plus susceptibles d’être infestés. On n’est pas obligé d’avoir une mauvaise hygiène pour avoir des nuisibles. Cela peut venir de l’extérieur (emballages, conditionnement de carton, etc.)

Pourquoi est-il important de contrôler la présence de nuisibles ?

Tout simplement pour la santé. Les rongeurs sont vecteurs de plusieurs maladies graves, la plus connue est la leptospirose. Leur urine ne se voit pas forcément, donc le risque de contracter la maladie est très présent. Si les excréments des cafards sont en contact avec des aliments, il peut y avoir un risque d’intoxication alimentaire, les fientes des chauves-souris elles, peuvent provoquer des problèmes respiratoires. Pour les restaurants, c’est aussi une question d’hygiène et de sécurité. Pour le particulier, le maintien de son habitat et de son mobilier.

Comment évaluez-vous la gravité d’une infestation ?

Un diagnostic est posé avec le client avant de traiter. Le niveau de gravité dépend de la quantité de fientes, d’excréments ou du nombre de cafards. L’essentiel est de trouver la source. Si on ne la trouve pas, on traite du mieux qu’on peut.

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D’autres critères sont-ils pris en compte ?

Oui, l’hygiène du client. S’il n’y en pas, on aura beau faire tous les traitements du monde, ils ne seront pas efficaces. On ne parle pas d’être maniaque mais d’avoir un minimum d’hygiène.

À quelle fréquence intervenez-vous auprès d’un client ?

Deux fois par mois pour un minimum de douze mois de traitement. C’est un travail de fond pour une meilleure efficacité car les nuisibles sont très intelligents. Nous tenons un calendrier de maintenance, sur lequel nous notons nos observations et remettons au client un dossier sur le protocole et le produit utilisé. Nous alternons également l’utilisation des produits biocides pour que le nuisible ne s’adapte pas au traitement. Si on s’aperçoit que certains sont encore présents, on change de produit biocide.

Quelles sont les méthodes utilisées ?

Chaque type de nuisibles a sa lutte. On ne va pas utiliser les mêmes outils pour les rongeurs que pour les cafards. Pour les cafards, nous parlons de lutte chimique, cela passe par la pulvérisation de produits ou encore la pose de gel. Quand il s’agit de rongeurs, il s’agit d’une lutte physique et chimique. On place des postes d’appâts, dans lesquels le rongeur va s’introduire, consommer l’appât et mourir quelques jours après. Pour les pigeons, nous utilisons des répulsifs de types piques ou coupelles, qui les empêchent de se poser à leur endroit habituel.

“Nous utilisons de plus en plus de techniques physiques pour respecter l’environnement”

Vos méthodes sont-elles respectueuses de l’environnement ?

Nous faisons le maximum pour respecter l’environnement, mais ce sont des produits chimiques. C’est un aspect de notre travail sur lequel nous menons des réflexions afin d’utiliser des méthodes plus saines. Nous utilisons de plus en plus de techniques physiques. Les chauves-souris sont des nuisibles protégés, nous n’avons pas le droit de les tuer. Lors d’un traitement, nous attendons qu’elles sortent de l’endroit où elles se sont installées, nous nettoyons, désinfectons les surfaces et procédons au calfeutrage de la zone.

BETS CARAIBES
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