3 questions à Ted Soubdhan, docteur en Physique, Énergétique, professeur à l’université des Antilles (pôle Guadeloupe).

Comment le monde de la recherche et celui de l’industrie collaborent-ils ?

Les acteurs de la recherche n’ont pas vocation à développer des produits pour les commercialiser ; l’idée est de créer des synergies avec les entreprises, pour mettre en test leur produits et les améliorer. Nous travaillons donc avec les acteurs du marché.

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Sur quelles expérimentations travaillez-vous aujourd’hui grâce à ce partenariat ?

Nous avons signé une convention de partenariat avec le constructeur-bailleur SIKOA (groupe Action Logement). Une partie de l’étude que nous menons doit les aider à intégrer des matériaux biosourcés dans leurs constructions. La phase exploratoire a déjà commencé, les études préliminaires ont été menées ; l’expérimentation devrait commencer au cours du 1er trimestre 2024. Nous avons expérimenté la fibre de coco, les feuilles de banane, la paille de canne, les sargasses et la ouate de cellulose. Fort de ces premiers tests effectués en labo, nous devrions pouvoir passer à des tests sur le terrain.

Quelles sont les autres pistes d’études ?

Le photovoltaïque, les procédés d’étanchéité et d’isolation, et même la composition de peintures murales sont autant de sources d’études pour les prochaines années. Nous sommes d’ailleurs en contact avec des entreprises dans chacun de ces domaines. La richesse de la recherche réside également dans le fait de regarder ce qui se fait à d’autres échelles, comme l’utilisation du bambou dans la construction au Brésil et à la Réunion. La mise en place de conventions de coopération internationales est un objectif pour l’avenir.

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