Dans notre série sur les chefs, nous plongeons dans l’univers de Frédérique Dispagne, directrice développement Vatel Martinique / directrice ATMF Antilles Tourisme Management Formation.

Texte Yva Gelin – Photo Un Jour Au Soleil

C’est l’imagination au pouvoir !

Frédérique Dispagne, directrice développement Vatel Martinique / directrice ATMF Antilles Tourisme Management Formation

Frédérique Dispagne, vous êtes rentrée en Martinique en 2019, comment avez-vous trouvé votre place ? 

Je suis rentrée pour ma mère après 10 ans de grande vie à Paris et sur la Côte d’Azur, avec un MBA Vatel France. Au départ j’ai travaillé à Caritel et je vendais des écrans d’affichage dynamique. Puis, c’est en participant à un déjeuner organisé par Contact-entreprises que j’ai rencontré le président du groupe Karibéa et que j’ai eu l’opportunité d’intégrer Vatel Martinique. Parallèlement, je suis aussi gérante d’un meublé de tourisme à Fort-de-France qui s’appelle le Patio Foyalais.

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Comment décrivez-vous la vie d’entrepreneur ?

Être entrepreneuse, c’est un mode de vie. Tu peux l’être avec ta propre entreprise, en tant que salarié, mais aussi en tant que maman. Par exemple, j’ai entrepris un tableur d’objectif avec mes enfants. En fait, on pourrait presque parler d’une « race d’entrepreneurs ». Ce sont des gens qui ont le pouvoir d’imaginer et de visualiser. Qui se laissent en tout cas le droit de le faire et qui donc ont gardé leur âme d’enfant et leur créativité. C’est vraiment important. Mais il faut ensuite concrétiser et faire en sorte que ce soit rentable. À mon sens, c’est ça l’entreprenariat. C’est l’imagination au pouvoir.

Frédérique Dispagne, quelles sont les personnes qui vous ont inspiré ?

Ma mère, qui a été la seule à me faire confiance, sans elle je n’aurais pas démarré ma propre structure. Mais dans l’absolu, je recycle tout et je considère que tout le monde m’a aidé, y compris moi-même. J’accueille tout et je considère que la vie est comme un film qu’il faut bien suivre. C’est le regard qu’on porte sur ce qui vient à nous qui compte et comment on l’accepte.

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Quelle est votre règle d’or pour rester épanouie ?

La méditation. Matin et soir, je me l’impose. C’est la première chose que je fais tous les matins. C’est ce qui me donne ma force. Et le sport aussi.

Est-ce qu’il vous arrive de douter ?

Oui, je doute tout le temps. Vais-je réussir à atteindre mes objectifs  ? Quand ça arrive je ne le rejette pas. J’essaie de comprendre pourquoi, prendre du recul et trouver des solutions. C’est têtu un entrepreneur (sourire).