Quelles sont les principales organisations de coopérations dans la caraïbe ?

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EWAG

LE FORUM POLITIQUE 

L’Association des États de la Caraïbe (AEC) 

« L’AEC rassemble tous les États de la Caraïbe, il s’agit de parler de la grande région. Elle cofinance des projets avec d’autres organisations et s’intéresse beaucoup aux questions de connectivité. » 

Date de création : 24 juillet 1994

Siège : Port of Spain, Trinidad et Tobago

Membres : 25 États membres et 10 territoires non-indépendants au statut de membres associés.

Domaines d’intervention : le tourisme durable, la réduction des risques de catastrophes, le développement du commerce et des relations économiques, le transport, la mer des Caraïbes et la coopération et la mobilisation des ressources.

Projet emblématique : l’AEC a soutenu Carib-Coast, un projet international mené par le bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM) afin de construire un réseau caribéen de prévention des risques côtiers en lien avec le changement climatique.

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L’ORGANISATION DE PROXIMITÉ 

L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)

« L’OECO rassemble les plus proches voisins de la Martinique et de la Guadeloupe. L’OECO a institué un marché commun avec une monnaie unique, dont la Martinique et la Guadeloupe ne font bien sûr pas partie. »    

Date de création : 18 juin 1981

Siège : Castries, Sainte-Lucie

Membres : 7 États membres et 4 membres associés dont la Martinique et la Guadeloupe.

Priorités stratégiques : accélérer l’intégration régionale, réinventer l’économie, valoriser l’environnement, construire la résilience et faire progresser l’équité et la résilience.

Projet emblématique : TEECA, lancé en 2018 et cofinancé par le projet INTERREG, a pour objectif d’aider les entreprises basées en Martinique et dans les pays anglophones de l’OECO à accéder à d’autres marchés.

LA PLUS ANCIENNE ORGANISATION 

Communauté des Caraïbes (CARICOM)

« La CARICOM est l’organisation des États anglophones, réunis après l’indépendance, dans les années 1970. C’est une organisation très symbolique, la plus connue. La Martinique et la Guyane négocient encore leur intégration comme membres associés. »  

Date de création : 4 juillet 1973

Siège : Georgetown, Guyana

Membres : 15 États membres et 6 membres associés dont la Martinique.

Domaines d’intervention : la santé publique, les catastrophes naturelles, l’agriculture et la météorologie. 

Projet emblématique : le CCREEE, Caribbean Centre for Renewable Energy and Energy Efficiency (Centre caribéen pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique), travaille à la transition énergétique de la zone Caraïbe, notamment dans les transports avec son programme C-SERMS autour des véhicules électriques.

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23 au 25 avril 2024

La XVIIe conférence de coopération régionale Antilles-Guyane 

Les conférences de coopération régionale Antilles-Guyane ont été créées par la loi d’orientation pour l’Outre-mer. Elles réunissent les 5 territoires des Antilles-Guyane, et Saint-Pierre-et-Miquelon, qui a le statut d’observateur. C’est l’occasion d’un point entre les élus, en présence de la ministre déléguée chargée des Outre-mer, des préfets et des ambassadeurs de la région. Il s’agit de discuter des problématiques et d’émettre des recommandations afin d’améliorer les actions de coopération régionale. Après 3 ans d’interruption causée par la crise sanitaire, les conférences ont repris, sur leur rythme annuel habituel, l’année dernière en Guadeloupe, 4 thèmes avaient été abordés : la santé, l’environnement, la mobilité des jeunes et les connexions aériennes et maritimes. 13 recommandations ont été formulées à l’issue des sessions de travail.

« Cette année à Saint-Martin, il s’agira de traiter de la géopolitique et de l’intégration régionale, de la sécurité globale, notamment les risques environnementaux, sanitaires et ceux liés à la criminalité et au trafic dans la région, détaille  Roland Dubertrand. Nous aborderons également le sujet des importations et exportations, qui est une des thématiques du CIOM ; et enfin des échanges culturels, linguistiques et artistiques. »

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Lors de la précédente édition, en 2023 en Guadeloupe. 

Quid des fonds de coopération ?
Il existe 3 types de fonds :
Le premier levier financier est européen. L’enveloppe 2014-2020 du programme INTERREG de l’UE représentait 61 millions d’euros pour le volet Caraïbe et 19 millions d’euros pour le volet Amazonie. Pour 2021-2027, nous serons sur des montants équivalents. Ce fonds finance des projets structurants autour de la santé, du transport ou du patrimoine, par exemple.
Le fonds de coopération régionale est un fonds de l’État placé auprès des préfectures (Guadeloupe, Guyane, Martinique). Cela représente environ 150 000 euros par an et par préfecture. Ce budget vient en soutien aux petits projets souvent portés par des associations sportives ou culturelles.
Le fonds du ministère des Affaires étrangères soutient des projets de coopération décentralisée via des appels à projets.