Quoi de neuf sur ma playlist ? Stan-ley !

Yva Gelin

Chaque mois, la programmation de Mouv’FM s’enrichit de 25 nouveaux titres par semaine. Une sélection minutieuse opérée par un directeur d’antenne exigeant. Ce mois-ci, zoom sur Stan-ley.

Stan-ley, 1er label de musique électrique en Guadeloupe

Dj, promoteur, producteur et enfin musicien. Stan-ley est sans aucun doute au service de la musique. Avec Karib Recordings, il crée le premier label de musique électronique en Guadeloupe. « C’est difficile de dire que j’apprécie une musique plus qu’une autre. Je nourris mon âme avec des fréquences sonores. À l’âge de 8 ans, je m’enregistrais déjà sur un magnétophone ». L’artiste a pris l’habitude de la diversité musicale depuis le berceau et raconte, amusé, que ses parents passaient aussi bien du Elvis Presley, suivi d’un Tabou Combo ou d’un Gainsbourg. « I’m a digger », conclut l’artiste pour signifier que sa passion est de toujours creuser et aller plus loin dans la musique.

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Il fallait revenir au pays

De son vrai prénom Stanley (ajoutez un tiret pour le nom d’artiste), est né à Paris. D’origine guadeloupéenne et martiniquaise, il vit en Guadeloupe entre 9 et 15 ans. Néanmoins, très tôt il sait qu’il doit partir. « Je suis français, j’ai un passeport français, mais le monde anglo-saxon m’a toujours attiré. » C’est ainsi que le jeune homme se retrouve avant ses 20 ans à Londres où il se construit et s’imprègne de la vie culturelle et hétérogène de la ville. Aujourd’hui,
Stan-ley est principalement connu pour mélanger l’électro et le gwo ka. Une fusion de style qui l’a toujours attirée et pour laquelle il savait qu’il devrait rentrer en Guadeloupe, ce qu’il a fait en 2018.

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Selon Stan-ley : « Le reggae est juste majeur »

L’artiste est catégorique sur ce point : « le reggae est à la base de tout ». La musique jamaïcaine serait en effet la première à avoir mis autant en avant la basse et la batterie. Sans pour autant dire que tous les styles de musique qui ont suivi s’inspirent forcément de la musique jamaïcaine, la mise en avant d’une basse lourde, rappelant le battement d’un cœur vient du reggae et a depuis été repris mainte fois selon Stan-ley dans des styles musicaux très divers et variés.

An Rayan La

Toute dernière production, sortie début octobre, cette chanson est le résultat d’une collaboration effectuée à l’occasion d’une résidence d’artistes. Un travail commun avec deux artistes majeurs du Gwo ka que sont Jacques-Marie Basses et Michel Aristide. « C’est une chanson très mentale dans laquelle nous avons cherché à rappeler l’essentiel ». Comme une musique qui doit prendre au plus profond, l’atmosphère y est mystique et pourrait physiquement chambouler.
« C’est une musique qui peut donner envie de se retrouver à courir » (rires).