Auparavant, ressource prospère en Guadeloupe, le café a vu sa culture décroître au fil du temps.

Pourtant, cette richesse économique du terroir résiste encore aujourd’hui grâce à des passionnés comme Philippe Chaulet.

Plant de caféier - Café Chaulet - Guadeloupe

Quel état des lieux pouvez-vous dresser ?

La Guadeloupe est une terre de café depuis quelques centaines d’années.

Tombé dedans depuis tout petit, je voue une véritable passion à ce produit et je m’attache à développer et valoriser le café de Guadeloupe chaque jour, de sa plantation à son exportation en passant par sa torréfaction.

« Nous cultivons localement, depuis des générations, un des meilleurs cafés du monde nommé le Bonifieur. »

C’est une référence internationale qui était vendue, pendant des décennies, comme le secret des torréfacteurs car en le combinant à d’autres cafés, il en améliore le goût.

Notre activité consiste aussi à proposer des produits transformés.

Nous sélectionnons et importons des grains de café Arabica d’origine d’Amérique du Sud.

La torréfaction est réalisée dans notre usine en Côte sous le vent et nous le vendons localement et à l’international sous diverses formes, en paquet traditionnel et en capsules, car nous suivons l’évolution des modes de consommation.

Séchage grains de cafés - Café Chaulet - Guadeloupe

Quels sont les défis de la production caféière en Guadeloupe ?

Nous souffrons aujourd’hui d’un manque de matières premières locales, parce qu’il y a un manque de personnes pour s’investir dans ce travail agricole.

Il est vrai que les plantations de caféiers en Guadeloupe sont principalement situées dans des zones pentues pas mécanisables.

Mais les propriétés agricoles existent. Une réelle volonté de les exploiter les tireraient du sommeil dans lequel elles sont plongées depuis les années 70-80.

La demande est forte et les surfaces sont là !

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Comment voyez-vous l’avenir de la filière guadeloupéenne du café ?

En s’appuyant sur un véritable plan de relance de la production de ce produit d’exception du terroir guadeloupéen, une bonne pédagogie et l’accompagnement des institutions privées et publiques, le café de Guadeloupe peut s’inscrire comme un produit d’avenir tant sur le plan économique qu’environnemental.

Grains de café grillés - Café Chaulet - Guadeloupe

Il existe des écoles permettant d’apprendre les métiers de torréfacteur et de barista pour une maîtrise et une connaissance approfondie de la filière.

En Guadeloupe, nous participons à une formation spécifique proposée à l’Ecole de la Seconde Chance.

Maintenant, il est essentiel que les producteurs-agriculteurs et les acteurs territoriaux adhèrent à un schéma de labellisation des différents cafés de terroirs de Guadeloupe.

Ces gages d’une qualité irréprochable et d’une conformité exemplaire donneraient à notre production locale une visibilité importante pour des investissements humains et financiers pérennes.

Notre stratégie de visibilité nous permettra, sous peu, de présenter notre café à la vitrine de l’Elysée sous l’appellation « Café de Guadeloupe Bonifieur » avec un packaging que nous avons créé spécialement.

Pour étendre les surfaces agraires, nous envisageons aussi des coopérations avec d’autres agricultures qui pourraient abriter des caféiers et dans un projet d’assainissement des captages.

« Des études ont montré que replanter du café serait une solution d’assainissement des captages. »

Enfin, nous allons poursuivre le développement de nouveaux produits cafés.

Je suis et je reste optimiste pour l’avenir de la filière café et surtout du Café de Guadeloupe Bonifieur.

Paquets de café - Café Chaulet - Guadeloupe
Café Chaulet
Le Bachu
97119 Vieux Habitants
0590 98 54 96
cafechaulet.fr
FB @Cafe.Chaulet