L’environnement et la valorisation des déchets : un enjeu majeur pour la Communauté d’Agglomération la Riviera du Levant. Les projets, nombreux, qu’elle développe dans ce secteur reflètent l’engagement de cet établissement public qui tend vers l’exemplarité en matière de développement durable. – Photo Pierre de Champs 

Parmi eux, un projet remarquable : la création d’une unité de valorisation des déchets ménagers et assimilés (DMA). Une union de raison entre deux territoires, le Nord Grande-Terre et le Sud-Est Grande-Terre, pour un projet éco-responsable et novateur. 

Quels sont les contours de ce projet d’unité de valorisation des DMA ?

Cédric Cornet, président de la CARL : Ce projet a été acté lors de la signature d’une entente entre la CARL et la CANGT le 4 mars 2019, concrétisant la volonté politique des deux établissements de s’investir dans un développement durable de leurs territoires.

Il faut savoir que la mise en décharge demeure actuellement le principal mode de traitement des déchets ménagers en Guadeloupe. Il était évident pour ces deux territoires d’inscrire leur politique de gestion de déchets dans le cadre de la hiérarchisation des modes de traitement prévue dans la Directive cadre, des Lois Grenelle et de la Loi Transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) d’août 2015.

« La création d’une unité de traitement des DMA conforte “simplement” La Riviera du Levant, ainsi que la CANGT, en tant que territoires exemplaires et durables. »

Pourquoi cette association avec la communauté d’Agglomération du Nord Grande-Terre ?

C’était une évidence pour les deux entités, tant au plan géographique que financier. C’est une option viable du fait de la bonne santé financière de ces deux EPCI.

Ce projet sera ainsi cofinancé par la CARL et la CANGT, mais aussi par le Fonds européen de développement régional (FEDER), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’État et la Région.

Pas moins de 42 millions d’euros, financés à 80% par les Fonds européens, seront nécessaires à la bonne réalisation de ce projet environnemental.

Quel en sera l’impact environnemental ?

« Les retombées environnementales sont évidentes quand on sait qu’au final moins de 30% des déchets seront enfouis. »

Le process consistera à :

  • trier les ordures ménagères résiduelles, valoriser les matériaux recyclables (plastiques, papiers-cartons, métaux ferreux et non ferreux)
  • valoriser énergétiquement la partie organique (par méthanisation)
  • valoriser les refus par production de Combustibles solides de récupération (CSR).

À l’horizon 2023, ce sont près de 60 000 tonnes d’ordures ménagères et encombrants non recyclables qui seraient traités et donc valorisés.

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Et au niveau économique ?

Le volet économique n’est pas en reste. En effet, la position géographique de l’unité (Gardel, Le Moule), permettra de réduire sensiblement les coûts de transport des déchets pour leur traitement.

De plus, des recettes d’exploitation sont à prévoir grâce à la vente des CSR. Enfin, seize emplois directs seront créés en phase d’exploitation, auxquels il faut ajouter les retombées économiques et sociales de ce vaste chantier de 42 millions d’euros.

CARL
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