Face aux nouveaux défis organisationnels et relationnels à relever en entreprise, suite à la crise Covid-19, Mademoiselle Happiness propose de remettre l’humain au cœur de l’entreprise. 

Peur de retourner au travail, de recevoir des clients, de fréquenter ses collègues; mais également risques d’isolement et d’hyper-connexion dûs au télétravail : autant de troubles psychiques mais également physiques se sont développés dans le contexte de crise pandémique.

Quelles solutions les entreprises peuvent-elles mettre en place pour améliorer la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs ? Et comment créer une culture d’entreprise positive ?

Katia Ozier-Lafontaine, Chief Happiness Officer créatrice de Mademoiselle Happiness, nous explique le rôle du bonheur en entreprise. 

Katia Ozier-Lafontaine - créatrice de Mademoiselle Happiness - Guyane

L’entreprise positive peut-elle être un rempart face aux crises ?

Katia Ozier-Lafontaine : En effet, « l’entreprise positive ou l’entreprise agile » est une entreprise qui se préoccupe du bonheur de ses collaborateurs afin de garantir leur bien-être, mais aussi comme un levier de performance.

« Selon une étude menée par Harvard et le MIT en 2018, les salariés heureux sont 6 fois moins absents, 31% plus productifs et 55% plus créatifs. »

Car un salarié qui est heureux et en bonne santé, va être plus performant et plus engagé dans l’organisation.

Il véhiculera également une bonne image de l’entreprise, ce qui va impacter positivement la marque employeur et permettra d’attirer les talents voire surtout les retenir, et ainsi permettre à l’entreprise d’être plus performante.

Comment rendre possible ce bonheur au travail ? 

Etre heureux au travail c’est venir travailler tous les jours avec plaisir. Et ce bonheur au travail englobe de nombreuses notions :

  • l’ambiance
  • la culture de l’entreprise
  • l’intérêt du travail
  • les conditions de travail
  • le sentiment d’implication
  • le degré d’autonomie
  • la responsabilisation
  • la culture du droit à l’erreur accordé à chacun
  • la notion de reconnaissance
  • la valorisation du travail qui est effectué…

« Mademoiselle Happiness propose une boîte à outils issus de la psychologie positive qui nous amènent à réfléchir sur nos propres ressources et à les mobiliser afin de développer notre résilience et notre capacité à rebondir. »

Nous accompagnons les organisations dans leur transformation avec la mise en place de pratiques d’innovation managériale et bienveillantes visant à développer l’intelligence collective.

Cela peut être des pratiques d’animation collaborative innovantes, ou la mise en place d’événements de team building conviviaux pour renforcer la cohésion.

Mademoiselle Happiness propose également une démarche globale de prise de conscience et d’actions de sensibilisation mises en œuvre au sein des entreprises pour contribuer au bien-être des salariés. 

Atelier de bonheur au travail - Mademoiselle Happiness - Guyane

Le rôle du manager est donc essentiel pour créer des entreprises plus agréables et plus résilientes ? 

Tout à fait ! « Une entreprise où il fait bon travailler est un lieu où vous faites confiance à vos dirigeants, vous êtes fier de votre travail et vous appréciez vos collègues. » disair d’ailleurs Robert Levering, cofondateur de Great Place to Work.

La crise de la Covid, qui a surtout été un révélateur du mal-être au travail, a par ailleurs entraîné une montée en puissance de nouvelles façons de travailler, ce qui nécessite une vigilance accrue et une attention particulière à porter aux collaborateurs. Le leadership joue donc un rôle fondamental dans le bonheur au travail.

C’est la raison pour laquelle nous avons lancé les ateliers « Happiness manager » dans une entreprise locale, afin de permettre aux dirigeants de développer une posture managériale « positive » et de pouvoir s’adapter rapidement et piloter le changement en cette période inédite.

« La période que nous avons traversée nécessite plus que jamais un leadership à la fois optimiste et agile, pour donner à la qualité de vie au travail toute sa mesure au sein des entreprises guyanaises. »

Comment êtes-vous devenue Chief Happiness Officer ? 

Après 15 ans d’expérience dans le domaine de la communication évènementielle et institutionnelle, j’ai entamé une reconversion professionnelle en 2017, à la suite d’un burnout assez sévère. J’ai ressenti le besoin de changer de vie, de me transformer, de prendre soin de moi afin de pouvoir prendre soin des autres. 

Je suis passée par des phases de hauts et de bas très compliquées, et le développement personnel m’a énormément aidé. Cela a agi comme un révélateur. Je me suis rendue compte que la recherche ultime de tout être humain est le bonheur, tout simplement. 

Consciente des enjeux humains et économiques, j’ai alors décidé de m’engager dans la prévention des risques psychosociaux par la mise en place du bonheur en entreprise. 

C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de me former durant 2 ans aux pratiques d’innovation managériale et à la science du bonheur, car la psychologie positive s’intéresse aux facteurs relatifs à l’épanouissement optimal, tant de l’individu que de l’organisation dans son ensemble.

"Tout seul on va vite, ensemble on va plus loin"

Quel est exactement le rôle du Chief Happiness Officer ? 

Le métier de CHO est né il y a 20 ans dans la Silicon Valley aux Etats-Unis, avec l’ambition d’apporter plus de bonheur en entreprise. On trouve ainsi le premier CHO chez Google en 2005, entreprise qui a longtemps été perçue comme l’exemple à suivre en termes de qualité de vie au travail. 

Nous passons en moyenne 50 ans de notre vie au travail ! L’enjeu est donc de permettre aux employés de prendre du plaisir au travail et de s’y épanouir. 

Aujourd’hui, ce métier est également de plus en plus répandu en France car les entreprises doivent faire face à des défis de grande ampleur.

Face à ces défis, le rôle du Chief Happiness Officer est d’être un facilitateur du bonheur au travail. Sa mission est de faciliter les échanges au sein de l’entreprise en mettant en place des actions permettant de :

  • créer du lien
  • développer la relation de confiance
  • accroître l’autonomie
  • développer la responsabilisation et donc in fine, l’engagement des individus

« Le CHO utilise à la fois la bienveillance, repense l’espace de travail et cherche à instaurer le respect mutuel au sein des équipes; mais est également capable de mesurer la réalité de la souffrance et du mal-être au travail. »

Ce rôle est d’autant plus important en période d’incertitude telle que celle que nous traversons. Avant la covid-19, les entreprises faisaient déjà face à des défis de grande ampleur : transformation des métiers et transformation digitale, remplacement des seniors par les nouvelles générations Y et Z qui font de leur épanouissement une priorité, désengagement des salariés, baisse de la productivité, explosion des burnout etc, avec un impact considérable, non seulement sur l’économie de l’entreprise mais aussi sur l’ensemble de l’économie guyanaise

Un changement de paradigme est donc nécessaire pour répondre à l’ensemble de ces problématiques. 

Atelier sur le bonheur en entreprise - Mademoiselle Happiness - Guyane

Un métier uniquement au service des salariés ?

Le bonheur au travail ne bénéficie pas qu’aux salariés mais aussi à l’entreprise, puisqu’il contribue justement à réduire le turnover, l’absentéisme, les arrêts maladie et améliore la motivation et la productivité des équipes. 

Comme le note Arnaud Collery, également Chief Happiness Officer, dans la période incertaine que nous vivons, « le CHO, en plus de ses armes habituelles, devra pouvoir inspirer et booster l’ensemble des collaborateurs. Il lui faudra faire preuve de créativité et de résilience… c’est-à-dire apprendre aux autres ce que c’est que de vivre un événement dramatique tout en revenant plus fort, aguerri après une période de deuil. »

Peut-on parler de science du bonheur ? 

En effet, la science du bonheur se base sur une démarche de recherche scientifique qui inclut notamment les neurosciences; afin de répondre aux grands enjeux du bien-être au travail, tels que la question du sens, ainsi que celles de l’engagement ou de la performance. 

C’est une approche multidimensionnelle qui concerne à la fois des facteurs internes à l’individu, liés à son bien-être physique, mental. Mais aussi des facteurs externes à lui, comme le bien-être relationnel, professionnel et matériel. 

« Le bonheur au travail n’est donc pas une notion vague, c’est un enjeu éthique mais également systémique. »

Une fois que l’on a découvert comment être heureux, quelles ressources internes activer pour développer cet état positif et optimiste, le bonheur est alors durable et se manifeste dans toutes les sphères de la vie de l’individu. 

On parle de bonheur eudémonique pour qualifier ce bonheur intrinsèque, développé de l’intérieur, par la gratitude notamment. Par opposition au bonheur simplement hédonique, le “bonheur plaisir”, limité dans le temps. 

Car comme le disait Albert Schweitzer : « Le succès [qui est éphémère] n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez. »

Et pour parvenir à cela, la démarche adoptée est résolument scientifique et se base sur des outils précis. Pour apprendre à se recentrer, à mobiliser son énergie, à changer sa perception, à communiquer, à renforcer ses forces, à développer la bienveillance, à générer de la confiance, à gérer le stress, à développer son intelligence émotionnelle…

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