Le CNAM Guadeloupe, accélérateur de compétences tout au long de la vie 

Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) assume sur tous les territoires de la République sa mission publique d’offres d’enseignement supérieur de tout niveau et de services adaptés. Marylène Troupé, la directrice du Centre CNAM Guadeloupe, en résume les apports locaux majeurs. – Photo Lou Denim

Quelle fiche d’établissement public présenter, selon vous, pour résumer le parcours historique du CNAM en Guadeloupe?

Marylène Troupé : Être une réponse aux nécessités de gain de compétences dans le cadre de l’enseignement supérieur et de la recherche est une préoccupation du CNAM national depuis 1794, et du CNAM en Guadeloupe depuis 1979.

Parmi les trois missions statutaires que sont la formation tout au long de la vie, la recherche et la diffusion de la culture scientifique et technique, le CNAM en Guadeloupe s’appuie sur les orientations en recherche de l’Institution pour offrir les deux autres missions.

Ainsi, ses deux centres d’enseignement situés en région pointoise et à Saint-Martin, accueillent environ 400 candidats (sur plus de 50 000 du réseau CNAM).

Si la filière expertise comptable a été la première formation proposée en Guadeloupe en 1979, la diversité de l’offre du réseau CNAM est à la disposition du territoire pour prendre part à la promotion de tout adulte intéressé, et ce en concertation avec les collectivités régionales et territoriales, des partenaires institutionnels et des secteurs professionnels de la place.  

Quelles modalités d’enseignement et d’évaluation pédagogique proposez-vous aux actifs ou demandeurs d’emploi souhaitant diversifier et approfondir leurs compétences ?

Les trois formes d’enseignement que sont le présentiel, la formation en salles virtuelles (qui a connu une forte croissance durant la crise sanitaire Covid 19 et qui utilise principalement la simultanéité de la présence), et la formation ouverte à distance (dite FOD) concourent à répondre aux situations particulières propres à notre territoire que sont sa taille, son éclatement archipélagique, les éventuelles inégalités d’accès au numérique et son marché de l’emploi.

« L’utilisation des outils numériques permet, de surcroît, de répondre à des “micro-niches” professionnelles. »

Toutes les modalités d’évaluation et de validation d’acquis peuvent, en outre, être utilisées, principalement sur deux entrées par année (septembre/octobre et février/mars) :

• validation des études supérieures
• validation des acquis de l’expérience
• validation des acquis personnels et professionnels

Au sortir d’une année 2020 anxiogène à bien des égards, quels nouveaux parcours de formation apportez-vous aux publics en quête de nouvelles espérances professionnelles ?

Au plan local comme à l’échelle internationale, les mots “santé”, “protection” et “numérique” sont probablement ceux qui reviennent le plus dans le contexte sanitaire actuel.

Ainsi, aux côtés de formations allant du bac+1 au bac+5 continuant à être proposées et relevant entre autres des sciences humaines, de la gestion, voire de l’informatique et/ou du numérique, peuvent par exemple être citées de nouvelles orientations en :

• Santé et sécurité au travail
• Politiques numériques & open Data
• Technologies agroalimentaires
• “Tourisme et hospitalités”

De plus, dans un souci de rapprochement par la mise en place de pôles de services, la Ville de Basse-Terre et Saint-Martin sont lauréats de l’Appel à Manifestation d’Intérêt de novembre 2019 pour le projet national du CNAM ciblant les villes moyennes labellisées “Action cœur de ville”. 

Avec le soutien de la Région Guadeloupe, de la Collectivité de Saint-Martin, et de l’Europe.