L’Assofwi diffuse la connaissance en agriculture durable 

Transmission. Depuis 2010, l’interprofession des fruits et légumes de Guadeloupe peut compter sur l’Assofwi pour participer à la formation des agriculteurs. Un rôle majeur pour la filière que l’association habissoise endosse avec entrain et professionnalisme. Texte Audrey Juge

Association loi 1901, créée en 2003 à Vieux-Habitants, l’Assofwi a pour vocation le développement de pratiques de cultures arboricoles et maraîchères plus durables, ainsi que la valorisation de la production fruitière locale. Aujourd’hui, elle compte une soixantaine d’adhérents producteurs, tous impliqués dans la déclinaison des cinq grandes missions de l’Assofwi : le conseil technique ou administratif, la recherche expérimentale, la formation, l’accueil du grand public et la tenue d’un marché hebdomadaire. 

Située sur un site expérimental de 14 hectares à Vieux Habitants, dont près de la moitié sont certifiés agriculture biologique, l’association s’est fait une place comme maillon indispensable de la chaîne de transmission de la connaissance agroécologique. En expérimentant des techniques, en formant les agriculteurs et en aidant à la diversification des productions, l’Assofwi soutient le développement de la filière et participe ainsi, à une plus grande autonomie et une plus grande sécurité alimentaire du territoire.

« À mon sens, il n’y a pas meilleur formateur pour un agriculteur qu’un autre agriculteur. Ce partage de connaissance est primordial. »

Professionnaliser les agriculteurs

C’est en 2010 que l’Assofwi est agréée centre de formation. Les attestations de compétences professionnelles qu’elle délivre, qui s’articulent autour des techniques agricoles en culture végétale, s’adressent en majorité aux agriculteurs et salariés du secteur agricole mais restent ouvertes à tous.

Maéva Marcin, agronome de l’association et formatrice, insiste sur l’importance de ces formations auprès des producteurs. « Elles sont à la fois théoriques et pratiques et permettent aux agriculteurs de se mettre à jour des nouvelles techniques agricoles. Il est essentiel pour un producteur d’être sur le terrain et de voir ce qu’il se passe et comment ça se passe. La formation théorique se fait dans nos locaux ou chez nos partenaires. Nous sollicitons nos adhérents et participants aux formations pour prendre exemple de leurs exploitations pour la partie pratique. À mon sens, il n’y a pas meilleur formateur pour un agriculteur qu’un autre agriculteur. Ce partage de connaissance est primordial. »

« Les expérimentations menées en laboratoire dans des conditions contrôlées sont parallèlement menées chez nous, en conditions réelles. Cela permet un enrichissement des études. »

Expérimenter et informer

L’Assofwi dispense, au total, une douzaine de formations par an, qu’elle adapte en fonction de l’évolution des besoins de ses adhérents. Grâce aux partenariats engagés avec les instituts de recherche territoriaux, notamment le Cirad, l’Inrae ou l’IT2, le site de la Côte sous-le-vent est régulièrement utilisé à des fins de recherche expérimentale, dont elle pourra ensuite diffuser les résultats sous forme de nouvelles formations ou de manuels techniques.

Membre du RITA (Réseau d’Innovation et de Transfert Agricole), l’association contribue aussi à la transmission des connaissances agricoles inter-DOM. « Nous répondons aux appels à projets en agroécologie, en agriculture raisonnée ou biologique. Les expérimentations menées en laboratoire dans des conditions contrôlées sont parallèlement menées chez nous, en conditions réelles. Cela permet un enrichissement des études et une bonne réactivité dans la diffusion des résultats. Chacun fait sa part et nous partageons et comparons les conclusions », explique Maéva. 

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Diversifier les productions agricoles

« La transition écologique en cours influence beaucoup les producteurs. De plus en plus, nous aidons les agriculteurs en monoculture à diversifier leur production, en consacrant une partie de leur terrain à un verger ou du maraîchage pour ne pas dépendre d’une seule production », analyse Maéva. Cultures patrimoniales, comme le café, la vanille ou le cacao, mais aussi apiculture, agroforesterie ou culture de plantes médicinales, les formations de l’Assofwi répondent aux nouveaux enjeux environnementaux tout en accompagnant de façon significative le développement de certaines filières indispensables à une offre locale diversifiée et de qualité. « Ces formations sont très transversales. Chacun y apporte ses connaissances pour les partager, c’est un état d’esprit. »

« Ces formations sont très transversales. Chacun y apporte ses connaissances pour les partager, c’est un état d’esprit. »