Mélissa Jupiter, nouvelle arrivante au village by CA raconte l’histoire de la création de sa start-up, Holymanebox, qui propose une box capillaire pour cheveux texturés. Texte Yva Gelin

Au commencement, il y a une jeune femme aux cheveux dits afro, habituée des défrisages à outrance. C’était en 2011. « Je voulais arrêter tous ces procédés chimiques. J’ai fait ce que l’on appelle un big chop, c’est-à-dire que j’ai coupé tous mes cheveux abîmés et je me suis retrouvée avec une coupe à la garçonne. À l’époque, très peu de personnes parlaient des cheveux sur internet. Je cherchais des conseils et j’ai commencé à partager des photos quotidiennes sur comment je me coiffais. »

À force de questions, Mélissa a créé son blog capillaire (www.holymanediary.com), « c’était un journal intime capillaire où je mettais mes états d’âme, mes coups de cœur, mes flops, les techniques que je testais… les produits aussi et je crois que les gens étaient à la recherche de retour d’expérience authentique. Une communauté s’est créée et j’ai fini par attirer les marques ».

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La création de Holymanebox

En 2020, après un licenciement pour raisons économiques et le premier confinement, « je me suis concentrée sur ce que je pouvais apporter de plus à mon blog. C’est ainsi qu’a germé l’idée d’une box capillaire trimestrielle qui permet de recevoir à la maison une routine capillaire naturelle pour l’entretien des cheveux texturés ». Concrètement, elle va chercher des marques, soient connues mais peu distribuées aux Antilles, soient locales et qui ne sont pas encore ancrées sur le territoire. « J’ai un cahier des charges strict qui me permet de dénicher des marques de qualité. Je valorise le bio, avec le plus d’actifs naturels possibles. » 

« C’est en se souvenant de la problématique à laquelle notre entreprise répond qu’il est possible de la faire évoluer avec cohérence, la consolider et la faire s’adapter. » 

L’accompagnement du Village by CA 

Lauréate du grand prix Fanm dijital 2021, la fondatrice de Holymanebox est arrivée au Village by CA en mai 2022. « C’est un écosystème qui offre beaucoup d’opportunités. Toutes les matières grises de chaque personne peuvent potentiellement permettre d’avancer dans un projet et ça, ça n’a pas de prix. Il y a une partie très solitaire quand on est une jeune entreprise. Et là, il y a une véritable cohésion et une volonté de partager nos problématiques. Ouvrir le dialogue sur ces questions ou sur les échecs avec nos pairs permet d’apprendre beaucoup de choses dès lors qu’on met l’ego de côté. »

Grâce aux enseignements du Village, Mélissa est ainsi en train de revoir la logistique de sa start-up tout en définissant l’entrepreneure qu’elle souhaite être. « Lors d’une conférence donnée par Satyam Dorville, une notion m’a marquée, celle que chaque entrepreneur doit garder en tête qu’il répond à une problématique. Quand on a la tête dans le guidon on peut oublier cette notion qui est pourtant essentielle car c’est en se souvenant de la problématique à laquelle notre entreprise répond qu’il est possible de la faire évoluer avec cohérence, la consolider et la faire s’adapter. » 

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