Politique. Baigné dans la politique depuis son plus jeune âge, le nouveau maire de la ville de Sainte-Anne, Francs Baptiste, entend mettre sa longue expérience au service de la ville qui l’a vu naître. Avec une ambition majeure : faire de sa commune une cité balnéaire où il fait bon vivre. (Texte Claire Jacques, Photo Lou Denim)

Quand on lui demande de se définir en quelques mots, Francs Baptiste ne réfléchit pas longtemps. « Je ne suis pas quelqu’un de clivant. Je suis un homme très ouvert, à l’écoute, patient et je n’ai pas peur de le dire, un grand rassembleur, même si j’utilisais jusqu’ici cette particularité dans l’ombre. » 

Le 10 septembre dernier, en devenant maire de Sainte-Anne, ce « progressiste de gauche », comme il aime à se qualifier, est passé de l’ombre à la lumière. En prenant les rênes de la commune qui l’a vu naître il y a 68 ans, dans la maison familiale des Grands Fonds, il a souhaité mettre sa longue expérience de la vie associative et de la politique au service de la population saintannaise. Pas très étonnant quand on retrace le parcours de ce jeune retraité, aîné d’une famille de six enfants, dont le plus jeune frère, Christian Baptiste, est aujourd’hui député et qu’il a longtemps accompagné. 

« J’ai toujours baigné dans la politique. Notre père, Francisque Baptiste a été adjoint au maire de la Ville de Sainte-Anne, conseiller général et conseiller régional sur la liste de José Moustache. Son père, avant lui, faisait aussi de la politique. Notre famille était gaulliste. En prenant de la maturité politique, je me suis, pour ma part, orienté vers la gauche progressiste », s’amuse-t-il. 

Après des études dans le BTP et un passage à la DDE, où il a conduit les travaux du premier échangeur de Jarry, Francs Baptiste a intégré, en 1984, le tout nouveau conseil régional comme agent polyvalent. Il y est resté 36 ans, dont les 12 dernières années comme directeur de l’Espace régional du Raizet.

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« Un nouveau bourg » pour Sainte-Anne

Engagé dans la vie associative, il a été notamment président de l’association Cactus des Grands Fonds qu’il a fait entrer, avec l’aide de la Ligue guadeloupéenne de football, dans la grande famille des clubs de la Fédération française de football (FFF).

« En 1989, Marcellin Lubeth m’a demandé de venir donner un coup de main. J’ai hésité un peu, puis finalement, comme j’avais ça dans le sang, je me suis intégré et j’ai occupé le poste d’adjoint au maire durant deux mandatures », raconte-t-il. Il n’a plus quitté la politique, tour à tour conseiller municipal de l’opposition sous Marlène Captan et Blaise Aldo, puis aux côtés de son frère Christian Baptiste en tant que conseiller municipal et communautaire, 3e vice-président de la communauté d’agglomération de la Riviera du Levant, et à partir de 2020 en tant que 4e adjoint au maire, délégué à l’état-civil, au cimetière, au bureau des élections et aux ressources humaines.

Aujourd’hui, Francs Baptiste entend continuer le travail entrepris en tant que maire de Sainte-Anne. « Nous avons la chance d’avoir une bonne santé financière et l’équipe municipale est en ordre de bataille », se réjouit-il. Les projets sont nombreux, mais celui qui lui tient sans doute le plus à cœur est d’en faire une cité balnéaire harmonieuse. « Mon dada, c’est l’environnement ! Je veux faire en sorte que tous les quartiers de la commune, et singulièrement le bourg, soient propres », argumente-t-il.

Pour reloger convenablement les habitants du quartier de Dubellay qui vivent dans des conditions sanitaires et de confort indignes, un projet de RHI (résorption de l’habitat insalubre) est en cours avec l’aide de l’EPF (Établissement public foncier) et de la Semsamar.

Avec son équipe, le premier édile de Sainte-Anne veut également créer « un nouveau bourg ». Cela passera par le règlement des problèmes d’assainissement des eaux usées, la réfection des rues et des trottoirs, l’enfouissement des réseaux et l’éradication progressive des maisons laissées à l’abandon en raison des problèmes d’indivision

Pour sécuriser les enfants, avec l’aide des financements de l’État et de l’Europe, les écoles du bourg, soumises aux risques naturels, vont être transférées dans un lieu défini. À Douville, l’école Albert Lazard qui ne répond pas aux normes sismiques, va être démolie et reconstruite. « Ce sont là nos priorités, mais nous avons beaucoup d’autres projets, tels que le réaménagement du port des Galbas et de la plage municipale par exemple », conclut Francs Baptiste.

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