Leader sur le marché des œufs de consommation locaux, la Ferme du Moulin de Saint-Jacques produit et distribue 21 à 22 millions d’œufs par an.
Texte Audrey Juge – Photo Lou Denim
En matière de production locale, il y a le cœur de métier, les bonnes interactions et la vision de développement. Rencontre avec Cédric Roux, directeur d’exploitation par intérim de la Ferme du moulin de Saint-Jacques : leader sur le marché des œufs de consommation locaux et qui a pour fournisseur d’alimentation un autre acteur local incontournable.
Vous travaillez à la Ferme du Moulin de Saint-Jacques depuis ses débuts il y a 16 ans. Décrivez-nous sa raison d’être et son évolution
L’activité a été lancée pour proposer une production locale d’œufs de consommation, car la grande majorité provenait de la métropole. Or, dans une dynamique de souveraineté alimentaire, il était judicieux de soutenir le développement d’une filière œufs guadeloupéenne pour limiter l’import.
À Anse-Bertrand, un premier site a été créé à Saint-Jacques, puis un deuxième à Guery, Gwadavic, qui a été agrandi en 2020 pour répondre à la demande croissante des consommateurs. Aujourd’hui, les deux sites sont quasi équivalents en termes d’effectifs, répartis entre deux types de production : les poules élevées en cage, dont les œufs correspondent au code 3 et les poules élevées en volière au sol, qui produisent des œufs code 2. L’objectif de l’entreprise est de passer à Gwadavic la totalité des bâtiments en volière pour satisfaire la tendance actuelle qui favorise le bien-être animal. Le centre de conditionnement se trouve sur le site de Saint-Jacques, d’où partent les près de 20 millions d’œufs vendus par an.
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En produisant des œufs de consommation en Guadeloupe, vous êtes un maillon indispensable de la chaîne de production locale…
Les poussins arrivent de l’Hexagone âgés d’un jour et sont élevés dans la poussinière avant d’entamer leur carrière de ponte jusqu’à environ leur 80e semaine de vie. Les aliments sont produits localement avec des préparations de qualité et des formules pour nous assurer les meilleures performances. Nous sommes donc interconnectés, tout comme nous le sommes avec les distributeurs qui nous font confiance en mettant en avant notre production. Petit à petit nous nous développons, nos parts de marché sont supérieures à celles de l’import, ce qui est très prometteur et nous incite à faire encore plus et mieux !
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| Témoignage Anne-Line Calabre, 23 ans, ouvrière avicole Après un bac scientifique, des études en biologie et biochimie puis un BTS en production animale, Anne-Line a intégré en intérim la Ferme du Moulin de Saint-Jacques avant d’y décrocher un CDD. À la ferme, elle travaille à la volière et au centre de conditionnement des œufs. « Je suis en charge des soins apportés aux poules pondeuses aux différents stades de leur vie. » L’observation, l’analyse et la compréhension des animaux dans le système lui permettent d’anticiper les besoins et de respecter le bien-être animal. « Ce que j’apprécie, c’est ce contact avec les animaux. Pour moi, l’attention portée aux poules est essentielle lorsque l’on considère que leur bien-être se reflète directement sur la qualité des œufs qu’elles produisent. » |
Ferme du Moulin de Saint-Jacques
Rue Saint-Jacques
97121 Anse-Bertrand
0590 24 76 83