Le PAJ veut faire le lien entre jeunesse et monde du travail
Avec son Plan Action Jeunesse (PAJ), la Région Guadeloupe se veut un partenaire essentiel des jeunes pour l’emploi, la formation et l’entrepreneuriat. Découverte de ce dispositif avec Eddy Chateaubon, président de la commission extrarégionale jeunesse.
Texte Sarah Balay – Photo Lou Denim
Élaboré fin 2019, dans un contexte de crise sociale, le Plan Action Jeunesse (PAJ) répond à quels besoins précisément ?
Le Plan Action Jeunesse est un programme opérationnel mis en place en novembre 2019 par Ary Chalus, Président du Conseil Régional. Il regroupe un ensemble de dispositifs régionaux et des partenaires facilitant l’employabilité des jeunes via le déploiement d’actions de proximité et de diffusion de l’information. Il est avant tout le résultat d’une large concertation menée sur le territoire avec les jeunes et les acteurs agissant dans ces domaines. En ce sens, il se veut être un outil central et incontournable répondant au besoin de lisibilité de l’action publique. Des solutions existent pour les jeunes, mais souvent, ils se sentent perdus et ne savent pas où chercher. Ils sont parfois confrontés à l’illectronisme et ne peuvent pas, malgré de très bons projets, faire une demande d’aide en ligne. Le PAJ répond à ces problématiques.
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Comment ce plan se décline-t-il concrètement ? Et avec quel budget ?
Depuis juillet 2022, l’équipe du PAJ a été renforcée avec treize conseillers déployés sur tout l’archipel. Ils sont quotidiennement sur le terrain pour “Aller vers les jeunes” dans les quartiers, sur les campus universitaires, au sein des associations pour échanger avec eux sur leur(s) projet(s). Grâce au partenariat mis en place avec les communes, 90 % du territoire a pu être couvert en moins d’un an.
L’équipe dynamique participe à tous les événements parti-culièrement prisés par le jeune public tels que la All Day In, le Run Trophy, les Gigas Games. Nous allons les trouver où ils sont. A partir de là, l’entrée dans le circuit « PAJ » commence. Les jeunes sont reçus individuellement au plus près de leur lieu de résidence. Nos permanences à l’espace Régional du Raizet, du Moule et à l’Hôtel de Région répondent à cette volonté de proximité. Objectif : proposer un accompagnement personnalisé et impulser une mise en réseau, si besoin, avec nos partenaires institutionnels, économiques et associatifs.
Par exemple, nous avons récemment lancé un partenariat ambitieux avec les directions des ressources humaines des collectivités et des établissements publics afin d’accompagner des étudiants de Master 2 à trouver leurs stages obligatoires de fin d’étude.
Depuis sa mise en place, près de 5 millions d’euros ont été investis en faveur du PAJ par la Région Guadeloupe.
Faut-il répondre à certains critères pour profiter du PAJ ?
Tout jeune, âgé de 16 à 35 ans, peut en profiter : lycéens, étudiants, porteurs de projets, agriculteurs, jeune à la recherche de formation, d’un local commercial, entrepreneurs.
Le plan rencontre-t-il le succès escompté ?
Oui et même au-delà ! Chaque jour nos conseillers sont sollicités pour un entretien ou une inscription sur nos réseaux. Les jeunes viennent aussi spontanément à l’Espace régional (Abymes) pour rencontrer nos équipes. Le bouche à oreille fonctionne et les résultats sont là. Aujourd’hui nous touchons environ plus de 2 000 jeunes quotidiennement grâce à nos réseaux. Nous comptons à ce jour, plus de 2 500 jeunes ayant bénéficié de l’accompagnement individualisé par l’équipe du PAJ.
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Le PAJ va-t-il évoluer ? Si oui, comment ?
Nous continuerons à être sur le terrain et à déployer nos actions de proximité au plus près des jeunes. Être au contact de la population, est en fait, le cœur de mission du PAJ. Nous devons être à l’écoute pour nous adapter aux évolutions de nos jeunesses et répondre aux besoins exprimés.
Par ailleurs, nous tiendrons prochainement la première réunion de la commission extrarégionale de la jeunesse. Il s’agit d’une instance représentative et d’un espace où l’action publique permettant à chacun d’exprimer ses réalités.
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TÉMOIGNAGES Josué Ranier, 19 ans J’ai pu financer mon permis de conduire « C’est en réalisant mon service civique au sein de la commune de Trois-Rivières que l’on m’a informé de l’existence d’une aide régionale pour le financement du permis de conduire. J’avais déjà démarré les leçons dans une auto-école mais je manquais d’argent pour aller au bout. Grâce à l’aide de ma tutrice et un conseiller de la Région Guadeloupe, j’ai pu monter un dossier, obtenir une aide financière et passer mon permis, essentiel pour s’insérer professionnellement. Quelques mois plus tard, je décrochais un emploi ! ». Leïla Byram, 28 ans Des aides pour les jeunes créateurs d’entreprise « J’ai lancé mon activité d’esthéticienne il y a 3 ans et j’ai appris que le conseil régional proposait des aides pour les jeunes créateurs d’entreprise. Grâce aux conseillers de l’antenne régionale du Moule, j’ai pu monter plusieurs dossiers : une demande de prêt à taux 0 auprès d’Initiative Guadeloupe, une demande d’aide régionale au démarrage et au développement d’activité (ARDDA) et une aide pour trouver un local auprès du PAJ en lien avec la SIG (société immobilière de Guadeloupe). J’ai obtenu les clés du local il y a deux mois, mais je suis en attente pour le reste. Je fonctionne donc, pour le moment, avec mes fonds propres ». |
Zone Grande-Terre et la Désirade : 0690 56 97 38
Zone Centre et la Communauté de communes de Marie-Galante : 0690 26 16 73
Zone Basse-Terre et les Saintes : 0690 56 97 49