Catherine Rui, femme battante 

1992, Paris. Catherine Rui, jeune étudiante, intègre l’École Supérieure de Gestion, option finance et marchés financiers. En 1996, elle devient aide négociateur au sein de la société de bourse XEOD Bourse. « Je conseille, négocie, passe des ordres de vente et d’achat pour les institutionnels étrangers », explique la Martiniquaise.

« Puis j’ai un premier enfant et, pour des raisons de qualité de vie, nous décidons, mon mari et moi, de rentrer en Martinique. Je me lance dans l’entreprenariat avec mon époux, qui était revendeur de la marque Canon à Paris. Ma première entreprise, Bureautique Center, naît en 1997. Mon mari est mon associé, nous faisons tout ensemble. » En 2006, Catherine Rui achète CCB Canon Guadeloupe SA, une filiale de Canon commercialisant imprimantes de bureau et grand format, solutions d’impression de production et scanners. « L’entreprise est alors en grande difficulté financière, nous prenons des risques financiers pour sauver outil de travail et salariés qui y sont rattachés, définissons un nouveau management, une stratégie de développement. Le redressement s’opère en un an et demi : et nous sommes compétitifs sur le marché », souligne la directrice générale. « Ce partenariat commercial avec Canon France, via un contrat d’exclusivité sur Guadeloupe et Martinique, nous garantit l’expertise de Canon en assistance marketing haut de gamme, écologique et technologique, et un accès exclusif à des formations de qualité et à des conseils d’experts. »

Et lorsque les responsabilités pèsent lourd sur ses épaules, Catherine Rui a un exutoire : le sport et, suite logique pour une femme de caractère, la compétition. Catherine découvre le jet ski en 2014. Son ascension y est prometteuse. « J’ai vite attrapé le virus de la compétition de jet à selle. Je suis passionnée de vitesse, d’adrénaline, de sport extrême, d’endurance. J’ai le mental et un bon foncier pour franchir les limites de ma zone de confort. Je pilote un Yamaha SVHO Cruiser de 250 CV », précise-t-elle. Catherine s’entraîne 10 heures par semaine avec deux coachs en vue de la première course de l’année, en catégorie amateur :
le championnat du monde de la Karujet, en avril. « Je veux d’abord être capable physiquement de finir toutes mes courses en évitant chutes et blessures graves », explique la sportive. Qui ne lâche rien, non plus, sur le plan professionnel. « Mon ambition est de développer nos parts de marché sur le 971 et le 972, et de rester proactive auprès des entreprises et clients. »